Auteure et compositrice, Sarah Lancman aime raconter des histoires, des histoires d’amour, des qui finissent bien, des qui finissent pas, des qui finissent, des amours impossibles, des amours passionnées, et surtout elle sait les raconter en chansons, de sa voix chaude, un peu mélancolique, qui s’attarde sur chaque mesure, chaque temps, chaque note, pour mieux repousser les limites du temps, pour mieux laisser déguster à l’envi les harmonies, les mélodies et les mots. Pour tisser l’écrin qui sied à ses compositions, elle s’est entourée de Jean-Pierre Como au piano, doigts de velours sur le clavier, Thomas Bramerie à la contrebasse, mains acrobates sur la touche et les cordes, et Lukmil Perez à la batterie, baguettes ailées sur les peaux.
Le set puise principalement dans l’album « A contretemps », sorti cette année, alternant ballades, valses, samba et chabada, course effrénée et contemplation, français et anglais. Sarah Lancman sait aussi laisser la parole à ses musiciens, qui ont à cœur de prolonger la grâce du chant par des chorus délicats et harmonieux.
Il faudra attendre le rappel, Conjugaison Amoureuse en solo piano-voix, pour avoir le plaisir d’une improvisation vocale sensuelle à souhait, sur une mélodie qui reste dans la tête longtemps après le dernier salut.