Le public atendait mais les portes de la salle de spectacle ne s’ouvraient pas!
C’est avec presque ¾ d’heure de retard que le public a pu enfin contempler la scène et ses artistes. Les musiciens ayant eu un problème de voiture ils sont arrivés en retard. Heureusement avec le professionnalisme des musiciens et de l’équipe de son, managée par le régisseur de La Vence Sçène Yann Pougneau, le spectacle a pu enfin commencer. Inutile de dire que le public bruissait du désir d’entendre la belle voix de Janysett Mc Pherson et les percussions de Mino Cinélu. Quelle belle rencontre que celle de ces deux immenses artistes. Ils étaient accompagnés par Olivier Louvel à la guitare, Antonio Sgross à la basse et Dominique Viccario le chef d’orchestre à la batterie.
Ils ont commencé le concert avec, en introduction de Lush Life, un duo de Janysett et Mino. Tout de suite le public a été conquis par ce beau duo vocal le tout soutenu par le Fender Rhodes de Janysett et les percussions de Mino. Belle entrée en matière. Le tempo s’accélérant, les autres musiciens les ont rejoint. Les rythmes latins ont repris le dessus faisant vibrer le public. Olivier Louvel à la guitare nous a gratifié d’un beau solo de guitare, gros son, phrasé riche parfaitement en osmose avec le rythme du morceau. Pour Syracuse d’Henri Salvador Janysett quitte le Rhodes pour passer sur le magnifique piano ¾ de queue Yamaha du Jazz Club qui trône sur scène. Janysett fait une introduction piano seul puis chante. Le tempo accélère, l’envie de danser envahit le public qui est conquis par l’énergie de cet ensemble et celle de Janysett en particulier. Car tout en elle est là pour captiver le public , une voix chaude et sensuelle bien sur, mais aussi des attitudes et une expression corporelle qui montre combien la musique vit en elle. A de multiples occasions lors de ce concert elle a réussi à faire claquer de mains et chanter un public qui n’est pas facile à entraîner, avouons le. Au milieu de la scène Mino Cinélu est entouré de toutes ses percussions. Que ce soit à la voix ou au rythme, il ajoute à l’ensemble une richesse impressionnante. Il a a joué avec les plus illustres noms de la scène musicale mondiale, de Miles Davis en passant par Weather report, Georges Duke, Sting et tant d’autres. Son wavedrum bien qu’un peu amputé d’une partie de ses possibilités a fait merveille. Le concert s’est poursuivi par Buca Tu Fé une composition de Janysett qu’elle a introduite au piano démontrant une parfaite maîtrise du rythme salsa au piano que doit lui envier un grand nombre de pianistes. Les compositions de Janysett ou de Mino se sont enchaînées avec à l’appui quelques solos de guitare, de basse ou de batterie parfaitement exécutés. Ils ont fait aussi honneur aux compositeurs français avec Les feuilles mortes, La vie en rose et rendu un hommage spécial à Charles Azvnavour, immense artiste, en interprétant La Bohème.
Quel beau concert, que le public a su apprécier au vu des applaudissements nourris qui concluaient chacun des morceaux.
Un grand merci aux musiciens pour leur générosité et leur engagement total lors de ce superbe concert qui faisait l’ouverture du Grenoble Alpes Métropole Jazz Festival