Le Théâtre des Pénitents à Montbrison est vraiment très heureux d’accueillir enfin cette artiste car lors de la programmation de 2020 son concert fut le premier à être annulé lors du premier confinement. Reprogrammée l’an dernier mais à nouveau sans suite par l’annulation du festival, cette fois est la bonne et quel accueil chaleureux lui réserve le public venu nombreux ce soir !
Piano, contrebasse et batterie installent une douce ambiance avant l’arrivée sur scène, très acclamée par les spectateurs, de Robin McKelle. Back to Black d’ Amy Whinehouse, est le premier morceau de son album « Alterations » dans lequel elle rend hommage à de grandes artistes féminines, chanteuses, compositrices qui l’ont inspirée, en reprenant leurs titres qu’elle personnalise à merveille.
Nous continuons avec une de ses compositions Head High prouvant son implication pour la défense de la femme à travers « Altérations ». Quelle voix douce et puissante à la fois, une présence très forte qui fait vibrer toute la salle.
Une ballade calme le jeu sur River, magnifique chanson écrite par Joni Mitchell évoquant la récente rupture d’une relation amoureuse. Nous enchaînons avec un titre de Robin, une chanson d’amour pour rester dans le thème, Stay. Jonathan Thomas aux claviers, après avoir débuté sur les autres morceaux au piano, s’installe au Rhodes avant de nous entrainer dans une improvisation, main gauche sur les touches du piano, main droite courant sur le Rhodes, avec une belle énergie.
Simple Man, écrite par Robin, est dédiée aux migrants, plus que jamais d’actualité aujourd’hui. Les spectateurs sont impliqués en chantant avec elle.
Nous continuons avec No Ordinary Love, morceau de Shade, introduit par une rythmique pêchue (piano, contrebasse et batterie).
Ces derniers s’éclipsent pour laisser la place à Jonathan au piano et à la voix de Robin sur My One and Only. L’improvisation du pianiste est scandée par les claps du public.
Une chanson de Billie Holiday Don’t Explain nous entraîne dans un monde de douceur avec un beau chorus de Kyle Miles à la contrebasse.
La transition avec I Must Have That Man se fait tranquillement avant que le tempo ne soit doublé par le batteur, les doigts de Kyle galopant sur la touche de sa contrebasse dans une walking bass parfaite. Nous pouvons apprécier les talents d’Adam Jackson à la batterie, avec un chorus alliant délicatesse et vigueur.
La rythmique s’efface pour laisser tout l’espace à Robin au piano pour nous interpréter un titre enregistré il y a 10 ans dédicacée à toutes les familles touchées par la guerre. You’ve got a friend … in me.
Nous changeons d’ambiance avec plus de groove et de funk dans cette partie du set . Un titre de Dolly Parton, chanteuse de country, ouvre cette dernière partie avec Jolene magnifiquement interprété par Robin accompagnée cette fois par la basse électrique de Kyle et Jonathan au Rhodes et clavier.
Robin fait lever toute la salle, qui se prête au jeu sans hésitation, et les corps se balancent sur Mercedes de Janis Joplin tout en frappant dans les mains. Le public est chaud et reste debout après un rappel enthousiaste pour un bon blues en Bb Don’t Mess with My Man . Chacun y va de son improvisation ; piano, basse, batterie et …. la voix de contralto de Robbin pour finir par un scat endiablé.
Quel régal de se retrouver nombreux à savourer une brillante soirée de jazz, avec des artistes simples, vivants et vibrants, et toujours une organisation sans faille du Théâtre des Pénitents. Merci à tous.
