Ce groupe créé voilà 9 ans, après avoir remporté le tremplin ReZZo du festival jazz à Vienne en 2021, est nommé lauréat jazz Migration en 2022 et bénéficie d’un an d’accompagnement professionnel et artistique.
Ici gros son et effets sont de mise tout en ne laissant aucun instrument sur la touche. Le répertoire est celui de leur album sorti en février, uniquement des compostions originales. Jazz rock ou fusion, mélange volcanique de sons sur lequel survole la mélodie, parfois aux envolées lyriques, de la flûte d’Adrien Duterte ramenant l’équilibre entre dureté et douceur quand il n’accompagne pas avec des percussions telles que claves, karkabou (castagnettes métalliques à double crotale du Maroc) ou triangle. A la batterie Tao Ehrlich allie délicatesse et puissance et prouve son aisance dans des solos dingues. En parlant d’improvisations déjantées, Arnaud Forestier aux manettes de son Fender Rhodes est le roi de la soirée ; il se fait vraiment plaisir en jouant entre les touches du clavier et les nombreux effets. Antoine Vidal dirige au manche de sa basse électrique et avec le sourire ce fabuleux groupe d’une cohésion parfaite à l’écoute mutuelle intense. N’oublions pas le jeu très recherché et les belles improvisations de Victor Gasq à la guitare électrique et nombreux effets.
Belle découverte, Ishkero innove encore, recherche toujours, et mérite d’investir les grandes scènes avec cette belle énergie et leur joie de partager leur musique avec chaleur.