20/05/2023 – Stanley Clarke « N 4 Ever » à Jazz dans le Bocage

20/05/2023 – Stanley Clarke « N 4 Ever » à Jazz dans le Bocage

Nous terminons en beauté cette 22ème édition du festival avec une salle pleine à craquer avec cette célébrité des années 70 qui malgré les années a des doigts d’une dextérité inimaginable.

Il s’est entouré d’une jeunesse heureuse de partager la scène avec lui et d’une qualité remarquable. Le sourire est de mise, n’empêchant pas une concentration intense pour suivre les tempi endiablés de bon nombre de morceaux.

Stanley Clarke est vraiment un virtuose de la contrebasse, sa main gauche capable de glisser du plus haut du manche au plus bas en un temps record, les doigts de l’autre main s’articulent et galopent sur les cordes. C’est un spectacle à lui tout seul. Et il a toujours le slap aussi vigoureux, que ce soit à la basse ou à la contrebasse ; un vrai régal.

Jeramiah Collier s’éclate dans ses chorus de batterie, jongle sur tous ses toms et cymbales, capable de perdre une baguette, de se récupérer avec dextérité et d’en rigoler tout en maintenant une rythmique d’enfer. Du gros son mais capable de finesse également qui reste en permanence à l’écoute des musiciens. Il a d’ailleurs accompagné entre autre un chorus de basse électrique en connexion totale avec Stanley.

Beka Gochiashvili, pianiste talentueux autant en accompagnement qu’en improvisation où il excelle même à 300 à la noire que ce soit au piano ou au clavier.

Collin Cook reste assez discret tout en nous offrant de très bons chorus à la guitare électrique et acoustique.

Emilio Modeste aux saxophones, passe du sax soprano au ténor quand il n’utilise pas son saxophone électrique.

Stanley Clarke ne peut jouer sans avoir une pensée émue et triste pour son compagnon de Return to Forever Chick Corea et joue un morceau écrit par son ami disparu pour cette formation : No Mystery.

En final, il fait lever tous les spectateurs qui viennent sans se faire prier danser devant la scène et profiter de ce moment de bonheur avec un son énorme sans rien perdre en qualité.

En rappel, Stanley Clarke revient seul et nous interprète un court morceau à la contrebasse, le public rassemblé devant lui et il n’hésite pas avant de partir à serrer les mains de quelques fans.

Tout a une fin, nous arrivons à la clôture de ce fabuleux festival qui fut très riche, d’une grande ouverture musicale, éclectique qui a permis au public nombreux de partager de beaux moments avec les musiciens et leurs projets en constante évolution.

Jean-Luc Maronne, organisateur de ce festival remercie chaleureusement tous les groupes, les bénévoles, les cuisiniers qui ont nourri autour de 800 personnes, la technique bref tout ce qui gravite autour d’une telle manifestation ainsi que tous les spectateurs venus nombreux chaque jour et rappelle les mots de  Leïla Martial : « le public permet à la musique vivante d’être vivante ».

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