Refuser du public pour un concert de jazz, c’est déchirant, mais surtout ce n’est pas si courant un jeudi soir pluvieux à Annecy …
Et pourtant, le Jazz Club Annecy a dû s’y résigner, pour Kirk Lightsey à la Ferme d’Argonnay,
Les amateurs annéciens ne s’y sont pas trompés, présents, pour écouter un des derniers grands pianistes des années 50/60, toujours très actif sur les scènes européennes et américaines.
En ouverture du set, Spring is here, la ballade de Richard Rodgers au doux et emblématique motif. La couleur de la soirée est dès lors en place avec le très beau son d’Alex Hitchcock. Kirk Lightsey et son parcours, est le pianiste idéal pour ce jeune musicien britannique influencé par Coleman Hawkins. Alterneront ensuite, les compositions de Kirk Lightsey, Habiba, Heaven Dance, Brother Rudolph (the red nose reinder ?) et des standards, In your own sweet way de Brubeck, Pee Wee deTony Wiliams, Good Bye Mr Evans de P. Woods …
Kirk, au jeu fluide, classique, et malicieux, mène ses trois partenaires au doigt et à l’œil. Et, c’est indispensable, car si Steve Watts à la basse fiable et métronomique est d’un calme olympien, il faut parfois contenir les fulgurances de Sangoma Everett, friand de 4/4, et d’envolées de cymbales !
Un clin d’œil à une référence de jeunesse, avec Take the A Train, et Blues in The Corner de McCoy Tyner pour un rappel au groove très Tamla, réminiscence de Detroit ?
Merci à Sangoma Everett, pour sa complicité et sa bienveillance à l’égard de Kirk Lightsey,