En prélude à son concert en quintet du Grand Angle de Voiron le 29 mars, Ana Carla Maza jouait en solo trois concerts à Tullins, au théâtre Sainte-Marie-d’en bas de Grenoble (voir ici) et enfin Coublevie.
Seule en scène, elle joue du violoncelle et chante. Elle n’utilise aucune machine, ni looper, ni pédale d’effet ; sa seule concession à la technologie est une pédale de volume qui lui permet de monter l’un des micro du violoncelle quand elle chante. D’ailleurs, elle n’a besoin de rien, son violoncelle est joué de façon très percussive, alternant pizzicato et archet avec lequel elle ne se prive pas de frapper les cordes.
Le concert est un voyage imaginaire en Amérique latine, l’occasion de nous raconter son enfance à Cuba dans le quartier de Guanabacoa où elle commençait à huit ans ses études de violoncelle. Plus tard, elle complète ses études classiques à La Sorbonne. Mais on ne lui a jamais proposé de travailler un morceau de violoncelle seul écrit par une femme : qu’à cela ne tienne, elle l’écrit elle-même ; « Astor Piazolla », très belle pièce virtuose, hommage au grand musicien du tango.
Elle fait chanter le public qui continue à reprendre « A Tomar Café » pour rappeler l’artiste. Les plus de deux cents spectateurs sont debout. Ana Carla Maza est une rock-star !
