Bat’Man de Chœurs à La Source à Fontaine pour le festival Des Détours de Babel
En première partie de cette soirée, Arnaud Dolmen, compositeur et batteur Révélation du Jazz 2022, a collaboré avec la chanteuse et harpiste Sophye Soliveau, sur une création participative, Bat’Man de Chœurs associant les élèves du collège Jules Vallès de Fontaine et la chorale du collège Champollion de Grenoble.
Originaire de Guadeloupe et musicien prodige, Arnaud associe la richesse de la musique Gwoka et l’éclat du jazz contemporain. Sophie, chanteuse, harpiste et cheffe de chœur, fait preuve d’une musicalité impressionnante au service de ce projet.
Nombreux sur scène, les choristes tapent des mains puis lancent leurs voix enrobées par le chant de la batterie et de la harpe. Déjà, transparaît la joie d’être ensemble.
Pour Ajistèman, (Ajustement en français), écrit pendant la période Covid, les pieds rythment le chant.
En duo, la harpe, maintenue par les pieds nus de Sophye, chante clairement. Quelques battements tranquilles sur la grosse caisse, le jeu des baguettes sur les cymbales produisent une mélodie aérienne bien applaudie.
Arnaud a passé son enfance en Guadeloupe et se souvient de la première chanson qu’il y a apprise, sur le tempo d’une biguine. Les voix montent, montent très haut avec beaucoup de douceur. De plus en plus fort, on s’amuse. Les sourires des jeunes et des musiciens apportent leur chaleur. Le public les acclame !
On remercie Estelle et Claire, les professeurs des deux collèges qui ont enseigné ces chants en créole avec les rythmes spécifiques des Caraïbes.
Palais, est un hommage à ces personnes qui parlent beaucoup mais qui, finalement, ne font pas grand chose. Très souriant, Arnaud commence avec des onomatopées. Sophye à la harpe chantonne avec les collégiens. La batterie, très présente, reste sobre. Bientôt, l’ensemble devient de plus en plus puissant. La harpe sonne. La batterie tonne. Les jeunes emplissent la salle de mots entremêlés. Sophye chante entraînant le groupe…
Quel plaisir, quelle belle collaboration humaine et musicale !
Bat’man de choeurs :
- Arnaud Dolmen: batterie
- Sophye Soliveau: voix, harpe, direction de chœur
- Chœurs amateurs des villes de Grenoble (direction Claire Vazart) et de Fontaine (direction Estelle Vernay)
Quartet Adjusting à La Source à Fontaine pour le festival Des Détours de Babel
Originaire de Guadeloupe et musicien prodige, Arnaud Dolmen associe la richesse de la musique Gwoka et l’éclat du jazz contemporain. Il partage ce soir les rythmiques ancestrales du tambour ka, apprises quand il était enfant.
Dans ce premier morceau, Graj Ou Tounblack, Francesco Geminiani, au saxophone, démarre sur les battements de la caisse et de la contrebasse. Le piano les relie. Puis le saxophone décolle emmenant l’ensemble sur une folle mélodie. Sautillements, solo de batterie, les baguettes s’enflamment, claquent, sonnent à bout de souffle. La salle les applaudit, conquise !
Suivra SQN (un clin d’œil pour Sine Qua None, qui signifie indispensable… pour revenir à l’essentiel). Le groupe, exubérant, interprète la mélodie. Le saxophone sort. Léonardo Montana, au piano, et Samuel F’hima à la contrebasse, remplissent l’espace suivant le tempo rapide de la batterie. Applaudissements fracassants !
Ka Sa Té Ké Bay (Qu’est-ce que ça aurait donné ?) est plus nostalgique. Lenteur, douceur, le chant du saxophone est très émouvant. Quelques rayons orangé très clair découpent le fond de scène strié de bleu. Souffle du saxophone, notes limpides du piano, chant grave de la contrebasse, frottement des balais sur les cymbales, on se laisse aller avec lasciveté…
Experience One est le premier morceau qu’Arnaud a composé seul et qui va ouvrir la voix à d’autres. Vif, enjoué, vigoureux, le quintet semble chevaucher à travers de grands espaces. La salle est conquise !
Ti Moun Gaya est dédié aux enfants. Des petits pas, un souffle doux et beaucoup de tendresse.
Souvenons-nous maintenant des anciens. Sans eux, ils n’y aurait pas eu d’enfants. Sur Les Oublié.e.s, la mélodie est gaie, l’ensemble chantonne en chœur. C’est frais, bon enfant, vivant. La rengaine est reprise avec cœur.
The Gap signale les écarts entre les pays. Il précise qu’essayer de comprendre l’autre, c’est ce qui nous fait grandir. Sur un solo de contrebasse, on claque des mains. La batterie et le piano apportent l’ambiance ; le saxophone amène son chant. Sur un tempo bien marqué, la joie éclate au milieu des applaudissements !
Pourquoi ne pas finir en beauté avec tout le monde ? On rappelle Sophye Soliveau et les collégiens qui se sont produits en première partie. Sur une cadence bien marquée, à petits pas, ils chantent avec la salle et le saxophone mélodieux, enjoué.
BRAVO A TOUS !
Arnaud Dolmen Adjusting Quartet :
- Arnaud Dolmen: composition, batterie
- Samuel F’hima: contrebasse
- Francesco Geminiani: saxophone
- Leonardo Montana: piano