La salle se remplit en ce dimanche après midi pour accueillir Mama Shakers dirigé par Angela Strandberg aussi à l’aise au chant, avec une voix chaude et puissante, qu’à la trompette et au washboard. Elle pétille d’énergie, diffuse sa joie d’être sur scène et de partager avec ses musiciens et le public le jazz de la Nouvelle Orléans. Elle est entourée d’instrumentistes talentueux avec à la clarinette Hugo Proy, pas avare d’improvisations au son très rond, à la guitare métallique Baptiste Hec, au banjo William Öhlund et à la contrebasse Gabriel Seyer. Ils n’hésitent pas à chanter aussi, et les harmonies vocales sont recherchées et très belles. Leur bonheur de jouer est communicatif et le public n’hésite pas à se lever pour danser, entraîné par cette jeunesse tonique.
Des reprises comme One More Time et des compositions d’Angela qui raconte beaucoup d’histoires de femmes dans ses chansons, toujours accompagnées d’une pointe d’humour et d’un grain de folie comme dans When my man is out of town ……… I never am lonely, I wan’t to be bad ou encore Charly’s coktail bar (où le patron sert une boisson malodorante et imbuvable qui permet de ne plus avoir mal nulle part après son absorption) ainsi que Zombie.
William est à l’honneur sur une chanson comptant l’histoire d’un musicien qui a choisi le pire instrument possible pour faire tomber les filles, le banjo : When the banjo plays …… everybody goes away.
Du New Orleans pur jus, une jubilation communicative et une immense générosité : de quoi conquérir un public nombreux qui n’a pas été avare de ses applaudissements.
