07/05/2024 – Odeia à Jazz dans le Bocage

07/05/2024 – Odeia à Jazz dans le Bocage

Catherine, bénévole en charge de la présentation ce soir n’omet pas de rappeler que la vocation du festival Jazz dans le Bocage est de nous faire voyager à travers différentes contrées et cultures.
Place donc à Odeia « quartet de cordes » qui nous propose des « vignettes » de ses différentes pérégrinations.

Le quartet va nous promener en Italie, en France, en Grèce, en Angleterre…
Avec des chansons dans les différentes langues et comme point commun un attachement aux musiques traditionnelles voire baroques.
Le spectacle s’appelle « Il pleut » … des larmes de tristesse et aussi de joie voire d’amertume.

On commence à sortir les mouchoirs avec Piano Gemo de Vivaldi, un lamento lent.

Suit une chanson ardéchoise Si l’amour prenait bien racine j’en planterais dans mon jardin qui n’est pas sans nous rappeler le répertoire du groupe Malicorne qui avait repris cette chanson.

Lagrime Napolitane, la chanson d’un exilé napolitain dans le nouveau monde à sa mère restée au pays.

Violon, contrebasse et violoncelle en alternance avec une guitare composent un écrin de cordes aux jolies cordes vocales d’Elsa Birgé, chanteuse inspirée et inspirante à la voix claire et magnifiquement placée et qui attend un heureux et imminent événement (et ce n’est pas que la sortie de leur troisième album).

Le répertoire s’inscrit définitivement dans un style jazz-baroque-folk peu courant sur nos scènes.

Une déclamation marquera la moitié du set : « J’ai épluché des oignons le jour de la mort de mon grand père et j’ai pleuré et je sais pourquoi… idem pour tout le reste de la famille .. et je sais pourquoi pleuré. »

Avant d’entendre une vieille chanson à boire « J’aimerai mieux à mon côté une bouteille qu’une femme … Le vin charme la vie… »

Place à un rebettico, direction la Grèce donc, pour vanter les charmes d’un bar un brin déjanté.

Sans crier gare on bascule en Angleterre terre réputée pour ses pluies avec une chanson baroque qui parle d’amour.

Pour finir Lagrime amare (Les Larmes amères) de Scarlatti et une chanson de Veilleur de nuit.

Pour le rappel Odeia nous propose une reprise de Robert Wyatt Alifib.

Un concert somme toute assez peu « jazz » mais très attachant avec une chanteuse rayonnante.

Elsa Birgé: voix ; Pierre-Yves Le Jeune: contrebasse ; Karsten Hochapfel: violoncelle, guitare ; Lucien Alfonso: violon

Auteurs/autrices