Retour à Jazz à Vienne pour ce premier concert de l’édition 2024 offert aux enfants des écoles de la région.
Près de quatre mille enfants ont investi le Théâtre Antique le premier jour, ils seront plus cinq mille cinq cents le mardi, ils sont « chauds bouillants ». Ça fait du bruit…bien avant le début du concert. Un ami retraité de l’Education Nationale me confirme que ça sent bon la cour de récré.
Chloé Cibert qui présente le concert convainc l’auditoire de se tenir sage pendant les narrations qui vont suivre.
Tout le monde est en place, João Selva initiateur du projet arrive sur scène dans un déguisement qui symbolise un oiseau. Il nous explique qu’il a besoin d’eau. Que l’eau est précieuse et que la forêt brule. João va adapter le conte traditionnel brésilien « Bumba et la forêt enchantée ».
Puis il cadre la situation. Chico est ouvrier dans un élevage bovin. Ouvrier .. enfin esclave. Chico engraisse des bœufs pour le compte de Capitan son patron.
Grâce aux bons soins de Chico, le bœuf Bumba est le plus beau de l’élevage et la région du Mato Grosso et fait la fierté de Capitan. En récompense Chico obtient de Capitan, après des mois d’attente, le droit d’épouser sa dulcinée Catilina. Chico en profite pour faire une grande fête ou tout le monde (y compris le Théâtre Antique) est invité (on assiste à une jolie danse nuptiale de Chico et Catilina, ici, une marionnette). Et ce qui devait arriver, arrive. Le ventre de Catilina grossit et cette dernière a des envies nombreuses dont de la langue de bœuf ! Chico se résout à couper un bout de celle de Bumba pour satisfaire madame … ce qui rend le bœuf de concours malade et déprécié. Capitan est au plus mal. Chico se dénonce et encoure l’ire du patron et est poursuivi dans sa fuite par le soldat. Il se réfugie dans la forêt. Bien caché, le soldat en arrive à y mettre le feu pour le débusquer. Catastrophe. Le mauvais génie de la forêt se réjouit, les hommes font son job sans qu’il ait à les bousculer. Le petit peuple des animaux et Chico se tournent alors vers Kazumba l’esprit de la forêt qui permettra à Bumba, avec l’aide de l’esprit guérisseur, de guérir et de rendre à Capitan sa fierté.
C’est un conte .. tout rentre dans l’ordre et joie et gaité retrouvent leur place… avec la musique qui va bien.
Les textes sont en français et les chansons en brésilien.
Une jolie création originale où textes et musiques participent d’un conte féerique teinté d’écologie.
On connaissait João Selva comme musicien et chanteur, on le découvre aussi comme acteur. Une belle performance où pendant une heure il raconte sa jolie histoire. Aux changements de tableaux il change de rôles et de costumes tout en chantant et en jouant de la musique. Il changera de casquette un dizaine de fois tout au long du « pesctacle ». Le clou étant celui de la danse nuptiale avec Catelina.
João Selva: voix, guitare, percussions, narration ; Boris Pokora: sax, flûte, trombone ; Bruno Patchworks: guitare, basse ; Paul Charnay: claviers ; Nicolas Taite: batterie ; Cordes d’élèves de l’ENM direction Vincent Stéphan.