27/06/2024 – SlyDee aux Nuits de Fourvière

27/06/2024 – SlyDee aux Nuits de Fourvière

C’est qui, eux ?…

A vrai dire, même si re-revoir un tel show contenant tout ce qui a baigné mon adolescence est toujours un plaisir, j’avais surtout très envie de voir sur scène le bassiste Sylvain Daniel, discrète éminence de la basse française avec son dernier projet Sly Dee, dont l’album qui vient de paraître m’a beaucoup plu (voir ici).L’occasion était belle avec cette prestigieuse première partie, malheureusement réduite à une demi-heure, soit seulement cinq titres. Mais on connaît le scénario, ici comme ailleurs, il fait encore jour, le public continue d’affluer, les rangs sont dérangés, les autres sont en plein pique-nique et tchatchent à voix haute comme si de rien n’était. J’entends plusieurs personnes dans mon dos qui se demandent qui est sur scène, sans prêter vraiment attention à ce qui se joue.Heureusement, le band de Sylvain, sans bénéficier d’un gros son que la régie réserve pour les têtes d’affiche, arrive à imposer la force de son groove ravageur lui aussi très seventies, après que le bien nommé Fresh Start qui a tout d’un générique d’ouverture ait envoyé la couleur. Si les synthés d’Arnaud Roulin sont moins prégnants en ampleur de son, on apprécie pour Soulkraft le solo tout en dérapages contrôlés d’ Aymeric Avice à la trompette. Une trompette très davisienne sur l’une des meilleures pépites de l’album, ce No sex in Verneuil qui fait un clin d ‘œil à Gainsbarre et qui en live donne toute la plénitude de son groove, porté par le slap de Sylvain, avec un excellent travail du batteur Mathieu Penot (qui se substitue ici à Vincent Tager qui joue sur le disque), et le Fender Rhodes bien saturé de Bruno Ruder en chorus. Autre tuerie, cette fois en référence à Prince, c’est Paisley Rules qui clôt ce trop court set. Une intro très speed avec un drumming intense, une basse qui claque façon Marcus et des nappes de synthés appuyées. Enfin le public se prend au jeu et finit par claquer dans les mains, mais c’est déjà terminé. On ne peut qu’espérer dès la saison prochaine, revoir sur une scène lyonnaise plus propice façon club cet excellent groupe, avec un son adéquat et surtout entendre l’intégralité de son répertoire…

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