01/07/2024 – Gogo Penguin à Jazz à Vienne

01/07/2024 – Gogo Penguin à Jazz à Vienne

Quand les Gogo Penguin font réchauffer le Théâtre Antique !

 Gogo Penguin vient pour la troisième fois à Vienne, la première était en 2015 au club, et la dernière en 2019.

Observons le trio : il est en parfaite osmose alors même que le batteur, Jon Scott est récent dans le line-up.

Gardons en tête, qu’il a signé la B.O du dernier film du duo Toledano/ Nakache, Une année difficile.

Osons dire qu’il s’agit à présent d’un grand groupe à l’image d’une de leurs influences, le regretté E.S.T.

Parlons de ce jazz hypnotique qui mêle depuis le début électro et acoustique avec inspiration et maestria.

Everything is going ok est le titre de leur dernier opus en date et il semble défier la covid et ses spectres…

Nick Blacka, le leader et contrebassiste de son état impulse la dynamique de ce combo mancunien.

Gogo Penguin est le groupe qui réconcilie les esthétiques et les publics du jazz, de l’électro et de la pop.

Une énergie addictive qui est communicative, un bain avec les Pingouins est toujours source de bien-être.

Intensément eux-mêmes, les trois mélodistes sont aussi de fabuleux virtuoses de leurs instruments.

N’oublions pas qu’ils sont issus de cette vague anglaise qui fait tourner la tête au jazz depuis plusieurs années.

 

Le Concert démarre avec le titre we may not stay du dernier album et le suivant est un titre plus ancien, Bardo. Le groupe égrène également des titres du live From The North comme ce Wave decay du plus bel effet. Break sera également un des titres phares du groupe, et permettra à Nick Blacka de présenter chacun des membres des Gogo. Puis c’est Everything is going ok, le morceau éponyme du dernier disque.

Le light show est à la hauteur de la réputation des pingouins qui en proposent toujours un soigné, pour la plus grande joie des photographes également (quand ils peuvent en profiter !). Les trois anglais jouent ensuite les deux titres parmi les plus fameux des hits : Don’t go et Parasite qui font jaillir des tonnerres d’applaudissements au public, et c’est la « standing ovation » dans le Théâtre Antique… Avant le dernier morceau, Nick Blacka prend le micro pour dire combien le groupe a pris plaisir à jouer pour nous. Mais point de rappel, même pas de salut des trois de Manchester, le public est frustré, certains parlent de protester sur les réseaux sociaux…Car depuis le début de l’édition 2024, selon de nombreux observateurs les rappels se font rares et le timing est archi serré pour chaque formation. En plus, cette « soirée piano » ne comprenait que deux formations, ce qui est encore plus étonnant de restreindre ainsi le temps des prestations. Y-a-t-il des consignes pour préserver au maximum les riverains il est vrai très impactés par la scène et de toutes ses infrastructures sonores vrombissantes ? Est-ce par rapport aux horaires des navettes de retour ? Ou par soucis de renforcer la rigueur du timing pour se préserver des dépassements pourtant inévitables et souvent pourtant identifiés parmi les meilleurs souvenirs du festival…A vérifier d’ici la fin du cru 2024 si cette tendance se confirme, mais pour ce soir nous aurions bien repris plusieurs fois de la ration de Pingouin ! Le trio était dans une forme olympique et ils ont bien contribués à réchauffer les vieilles pierres de Vienne pour la venue d’Hania Rani en seconde partie de cette soirée décidemment placée sous le sceau de la musique hypnotique.

Line-up:

  • Chris llingworth: piano
  • Nick Blacka: contrebasse
  • Jon Scott: batterie

Voir la chronique de François Robin

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