La soirée au Club est assurément la cerise sur le gâteau de cette journée offerte aux amateurs de belles voix avec Louise Knobil et Hetty Kate à Cybèle ; Stacey Kent et Diana Krall au Théâtre Antique et donc cette nuit Veronica Swift.
La chanteuse trentenaire a déjà une longue carrière à son actif : chanteuse de pop, de rock, voire d’opéra et bien sûr de jazz !
Elle présente ce soir son album pudiquement intitulé « Veronica Swift » où elle revendique de faire ce qu’elle aime et de suivre sa voie sans s’embarrasser des contingences externes.
Entrée en scène tonitruante avec un rock échevelé et un jeu de scène énergique (et c’est une litote). A cela ajouter des costumes de hussards dignes des Folies Bergères.
La claque est placée d’emblée.
Autre caractéristique du show une chorégraphie réglée à la milliseconde et cela durera tout le set.
La séance de décoiffage est lancée en plein.
Les blues qui commencent presque calmement virent à du hard rock façon Deep Purple.
Sans transition, on bascule sur de la bonne variété ricaine.
Living in a coma est de cette veine. Ici, elle se saisit de son second micro et un vocoder transforme sa voix en guitare électrique. Surprenant !
In The moonlight commence comme la sonate au clair de lune, puis ça vire version Freddy Mercury et Queen et l’on comprend un peu mieux les costumes.
Elle se tourne vers le fond de scène et nous montre le logo où il est marqué « jazz » et donc elle entonne avec l’aide de la salle Cry me a river. Ça débute normalement pour deux couplets et patatras … un énorme coup de cymbale et ce standard prend des watts et des volts. Brian Viglione se transforme en Animal* et ça vire de nouveau à l’énergie débordante et communicative. Cette chanteuse n’est pas une pile, mais une centrale atomique.
Autre temps fort de ce concert qui n’en est pas avare, celui du « slam » que l’on voit plutôt dans des concerts de rock. Veronica se pose sur les bras des spectateurs des premiers rangs et entame un tour de salle portée par des dizaines de bras. Une première pour moi à Jazz à Vienne. Une fois le tour terminé, le concert reprend de plus belle.
Nous sortons de ce concert avec des étoiles plein les yeux, un peu groggy tellement nous avons été cueillis à froid. Je n’avais pas reçu une telle baffe au Club depuis le concert de BCUC en juillet 2017.
*: le batteur du Muppets show
- Veronica Swift: voix
- Max Gerl: contrebasse
- Gary Joseph Potter Jr: guitare
- Alexander Burke: claviers
- Brian Viglione: batterie
Merci à Cédric Maheut, éclairagiste, pour les jolis « plans de feux » (les lumières) qui ont participé de la qualité de ce concert (comme souvent au Club).
