Le quartet Marthe s’adjoint la chanteuse sud-africaine Pilani Bubu. Le groupe a fait un séjour en Afrique du Sud il y a un an pour affermir les bases de ce projet et y puiser de nouvelles sources d’inspiration.
Le quartet s’installe et entame le premier morceau. Pilani Bubu arrive et capte instantanément toute la lumière avant même les premières paroles.
La première chanson traite d’égalité dans un pays qui a du mal avec cela.
La suivante des enfants laissés à l’abandon.
Une autre sur le sort des femmes.
Etc.
On le comprend, ce projet est à messages et développe des « protest-songs ».
Il est superbement servi par une chanteuse-rappeuse convaincue et convaincante et par des musiciens qui font plus que l’accompagner. Marthe est en fusion avec Pilani Bubu. Forcément, avec les sujets proposés, la musique est rugueuse et énergique, alternant entre jazz-rock et musique sud-africaine.
Les deux soufflants, Jules Regard au trombone, Florent Briqué à la trompette, prennent des chorus musclés.
Damien Bernard à la batterie envoie du pâté, comme toujours.
Résultat, un projet inspirant et attachant qui pousse à la réflexion sur ce qu’il se passe en Afrique.
Ce concert a failli tourner court, à 16 h 24 le ciel s’est mis à déverser des seaux d’eau qui sont la spécialité viennoise de cette année. La musique s’est arrêtée… dix minutes après, le public rincé a demandé la reprise, et cela s’est fait. Fin de concert vitaminée qui a repoussé les nuages.
-
Pilani Bubu: voix
-
Jules Regard: trombone
-
Florent Briqué: trompette
-
Lucas Territo: guitare
-
Damien Bernard: batterie