Le festival Jazz à Vienne vient de s’achever, nous nous propulsons au festival du Crescent « Le très élégant club de jazz » à Mâcon en Saône & Loire. L’axe Mâcon / Lyon / Vienne / Crest / Valence / Buis-les-Baronnies est un grand axe de transhumance estival et de bouchons garantis. C’est également un axe de vents d’été ou d’hiver bien connus de nos humeurs. Mais il s’agit surtout de l’axe parfait de nos plaisirs musicaux tout au long de l’année. Le souffle du Jazz y est puissant toute l’année et ça, c’est le principal !
Et en matière de souffle, j’ai été comblé par Donny McCaslin qui s’est produit ce vendredi soir, avec ses camarades de quartet.
Pour votre information : Donny McCaslin au sax ténor, Jason Lindner aux claviers, Tim Lefebvre à la basse électrique et Zach Danziger à la batterie.
En cette période de « Plus haut, plus fort, plus loin » (si vous voyez ce qui nous attend bientôt !), je dois vous concéder que je me suis déjà fait cueillir ce vendredi soir par Donny McCaslin et ses amis qui étaient venus nous présenter leur dernier album, intitulé « I Want More ». Et en matière de plus, « plus haut, plus fort et plus loin » ; nous avons été servis et de la plus belle façon !
C’est à mon sens au décollage d’une fusée puissant, puis de son voyage à travers les cieux auquel j’ai assisté ce vendredi soir !
Zach Danziger, Tim Lefebvre ont allumé les boosters puis se sont occupés d’alimenter le premier étage avec force, précision, maîtrise. Avec une rythmique de cette qualité, nous avons vite compris que nous allions être propulsés bien loin.
Donny McCaslin a alors pris le contrôle de l’étage principal. Un souffle puissant. Un phrasé de sax comme j’en entends rarement, construit, élégant qui développe son message avec force conviction. J’en suis encore tout impressionné et admiratif.
Enfin, Jason Lindner compose le dernier étage de la fusée et nous offre la vision des cieux grâce à son jeu inspiré, visionnaire.
« Espace. » Frontière de l’infini… » : je vous affirme que « la fusée Donny McCaslin » est habitée, conduite de main de maître par ces quatre occupants pour nous faire voyager de la plus belle façon qui soit « plus haut, plus fort, plus loin ».
Tout au long du concert, je suis resté scotché dans mon siège. Mes oreilles ont pris quelques G avant de s’ouvrir devant cette apesanteur merveilleuse. Jusqu’au rappel qui a été constitué du morceau d’un autre extra-terrestre de génie : le morceau « Blackstar » de David Bowie tiré de l’album du même nom.
Un grand merci à ces remarquables musiciens pour le voyage qu’ils m’ont proposé.
Un grand merci aux organisateurs de ce superbe festival auquel je reviendrai.
Et vive l’axe du jazz en Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes qui nous permet tous ces beaux voyages.
