Le soleil a rendez-vous avec la lune.
Belly Moon entre en scène, la chanteuse Naty Adria, le claviériste Jean-Baptiste Boley, le batteur Paul L’Hôte et le bassiste Grégory Tran. « Jazz rock fusion » les définissait dans le dossier de presse. D’emblée, Naty revendique cette étiquette pour le quartet de Besançon.
Nous sommes embarqués dans un univers naviguant entre puissance et délicatesse (ou l’inverse !). Chacun a la place de s’exprimer tout en conservant une belle unité de groupe. Naty a l’art de doser et poser sa voix, forte ou douce, aidée ou non d’effets. Le clavier de Jean-Baptiste évoque les sonorités d’un Zawinul ou d’un piano plus tempéré. La batterie de Paul est sollicitée aux baguettes ou aux mailloches selon l’intensité des ambiances. Les cordes de la basse de Grégory ne chôment pas sous ses doigts véloces.
Les anciens se remémorent l’âge d’or du jazz-rock, les plus jeunes découvrent un jazz-fusion contrasté plein de dynamisme. Nous écoutons Strange blood, Gleam, Sun, Mayan caper, Arpegios, Spiral. Un peu plus court qu’à l’habitude, le set de Belly Moon a bénéficié de l’ombre de quelques nuages. Le public a pu apprécier la cohésion d’un groupe qui se régale à changer de rythme et de tempo au gré des compositions.
Bien qu’assommés par la chaleur vespérale, les spectateurs sont devenus chanteurs pour conclure l’ultime chanson avec Naty en chantant ad libitum : « qué calor ! »
