Soleil d’Août
Seul duo, seule formation avec chanteur, le vocaliste David Amar et le pianiste Claude Tedesco ouvrent cette session atypique du concours en trois sets.
« Jazz vocal français », le film a tenu la promesse de la bande annonce. Tous les textes sont interprétés en français à l’exception de Mon père composé par Claude et que David chante en un scat d’onomatopées diverses et variées. Pour le reste, les paroles sont empreintes de poésie et d’émotions. Expressif, David semble dessiner ou sculpter les notes et les mots dans une gestuelle pleine de délicatesse. Ici une comptine détournée, là un poème de Robert Desnos, les inspirations sont éclectiques.
Le duo a fait le choix du minimalisme. Le piano et un clavier permettent une belle variété de sonorités. La voix passe par deux micros, l’un sans effet, l’autre la malaxant entre looper et autres artifices pour dynamiser chant, mélopées, beat-box, percussions vocales. Dommage que l’électronique n’apprécie guère la température élevée, perturbant les effets prévus par les artistes.
L’enfant, Mon père, Dans les bois, Dis, Aime, Au firmament, J’ai tant rêvé de toi et On s’embrasse ont composé le répertoire des Niçois qui se sont produits, selon la formule du pianiste : sous « Un soleil qui casse les pierres ! »