O Sole Mio
Ce sont des Turinois qui apportent la touche finale au tableau ensoleillé de cette trente-cinquième édition du concours. La chanteuse Sonia Schiavone est venue accompagnée du pianiste Fabio Gorlier, du contrebassiste Stefano Profeta et du saxophoniste Gianni Virone.
Leur « jazz vocal » de haute tenue nous ramène aux fondamentaux. On sent le métier ! Sonia a composé l’essentiel du répertoire. Deux thèmes de Wayne Shorter et un de Chick Corea complètent le tableau, sans oublier un standard incontournable… mais revisité ! Elle appuie la majorité des paroles sur des poèmes d’Emily Dickinson, le reste étant de sa plume. Elle prend la peine de nous présenter (en français) chaque morceau.
Deux micros lui permettent de chanter avec sa voix naturelle (quelle maîtrise !) ou d’en jouer parcimonieusement avec des effets de réverb’ ou d’écho. Elle glisse aussi çà et là quelques scats bien sentis. Elle se montre expressive avec une gestuelle élégante. Ses sidemen lui offrent un bel écrin musical. Fabio l’accompagne avec finesse. Stefano nous fait profiter avec brio de la grâce de sa contrebasse. Quant à Giani, il délaisse parfois son chaleureux ténor au profit de la clarinette ou de la flûte. Les soli sont nombreux et de belle facture !
La set-list avait du panache : Footprints, Day, My favorite things, We will forget him, Deluge, Comp Eden, A fashionless delight, Windows.
P.S. Nous reverrons le quartet de Sonia Schiavone l’an prochain puisqu’il a remporté le prix du public. C’est Knobil qui a obtenu celui du jury. Italiens et Suisses n’ont pas fait le voyage pour rien !
