Le Crest jazz nous convie à une soirée peu commune.
Cela commence par le set de la chanteuse et multi-instrumentiste Maïa Barouh, franco-japonaise, fille d’un clochard céleste bien connu. Musicienne depuis sa plus tendre enfance et jusqu’au bout des ongles, elle a mûri son art dans ses iles lointaines. La voix auprès de shamanes très spéciales, les flûtes et la guitare d’une façon plus traditionnelle.
Elle est repérée il y a quelques années et sort un premier album « Kodama » très apprécié d’un monde « underground ». Elle s’assagit avec son nouvel album « Aida » qui signifie « entre deux », l’expression de sa bi-culture nippo-française.
Elle surfe entre hip-hop, pop et variété en français et en japonais.
Les chaises ont été retirées pour le concert de ce soir.
Timidement, les spectateurs de Crest investissent cet espace devant la scène. Maïa arrive tant bien que mal à faire chanter (un peu) le public en japonais. Rassurez-vous, c’est simple, il suffit de dire « Ho-hisse » en japonais, après quoi le public se voit décerner un « diplôme ».
Après les mots, la chorégraphie !
La température monte progressivement, sans prévenir, et puis on s’aperçoit que le parterre est rempli et que le public entre en communion avec cette chanteuse-musicienne-danseuse qui lui offre un spectacle original et de belle facture.
Une surprise, inattendue comme toute surprise.
Maïa Barouh: voix, flûte, guitare ; Kersley Sham: batterie ; Johan Guidou: machines, claviers