03/08/2024 – Faada Freddy au Crest Jazz

03/08/2024 – Faada Freddy au Crest Jazz

Après son passage remarqué en 2015 à Crest, le chanteur Faada Freddy était très attendu. Ce soir, il clôt cette quarante-huitième édition du Crest Jazz. Et pour l’occasion, l’espace Soubeyran est blindé. Aucune chaise disponible et il est difficile de traverser l’espace devant la scène. La star se fait attendre et le show débute après un long entracte.

Jean Casenave, le présentateur officiel du Crest Jazz nous annonce « Golden Cages », l’album sorti en mars 2024. Ouf ! Le show peut commencer.

Faada Freddy prendra le temps d’y arriver et commencera son spectacle par des reprises de titres de ses albums précédents : Let it go (Gospel journey) ; Letter to the Lord (Gospel journey) ; Lost (Untitled). Parfait pour préparer le public venu pour lui et sa superbe équipe de chanteurs. Bien sûr, pas d’instruments de musique sur la scène, uniquement des voix et des corps. Le résultat est époustouflant. Les voix se complètent à merveille. Les chœurs de Philippe Aglae ; Marion Cassel ; Manu Vince « the Golden Voice » forment un écrin sonore qui enveloppe la voix du leader. A cela rajouter la basse magique de Jean-Marc Lerigab qui apporte la profondeur nécessaire et les percussions « corporelles » de Martin Gamet (des micros fixés sur ses mains déclenchent les percussions lors des frappes) qui rythment les morceaux.

Ces cinq-là ne font pas que chanter. La mise en scène est minutieuse et les placements de chacun précis et participent à part entière de la qualité du spectacle. 

Ce quintet complète à merveille le leader qui fait le show sur le devant de la scène.

A cela, ajouter les éclairages superbes. Tous les ingrédients d’un bon show sont réunis.

Habillé avec style tel un Milord et toujours couvert de son chapeau melon qui enserre ses dreads, Faada Freddy arpente la scène, saute, bondit, danse, s’offre au public tout en chantant avec conviction.

Il est habité par les messages qu’il fait passer ; tous centrés sur l’amour. La paix dans le monde ; la fraternité ; l’égalité , la liberté (Freedom) reviennent telles des antiennes.

Le public est embarqué, subjugué par tant de motivation et de watts et communie avec son idole.

Le set vitaminé s’achève sur une longue ode à la terre natale Africa et Faada Freddy citera la quasi-totalité des pays africains et quelques personnalités du continent, dont le « tonton » Manu Dibango et une évocation de Soul makossa.

Les bonnes choses ont une fin et après un rappel millimétré, la scène s’éteint et le public à contre-cœur s’éloigne la tête emplie de ces belles voix.

 

 

Faada Freddy: voix ; Philippe Aglae, Marion « Queen » Cassel, Manu « Golden Voice » Vince: chœurs, Jean-Marc Lerigab: chœurs, basse ; Martin Gamet: chœur, percussions

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