08/08/2024 – Ana Carla Maza Quintet à Pierrelatte pour Parfum de Jazz

08/08/2024 – Ana Carla Maza Quintet à Pierrelatte pour Parfum de Jazz

Après une introduction énergique dont elle a le secret, la chanteuse et violoncelliste Ana Carla Maza nous entraîne avec un merengue en République Dominicaine.

Puis direction Cuba avec Bahia, pas l’état du Brésil, mais Bahia (la baie) de La Havane où elle est née en 1995.

Puis, on bascule vers la cordillère des Andes avec Huayno, basé sur un rythme précolombien du peuple Quechua. Cela se tente.

Le pari d’Ana Carla Maza est gagné. Au troisième morceau, le public lui est tout acquis et ne la lâchera plus. Sa grâce, son énergie, son jeu ont opéré.

Avec Caribe (titre éponyme de son dernier album), on célèbre la joie de vivre naturelle des Cubains. Les premiers danseurs se lèvent.

Quelques mesures de reggae et l’on se retrouve à la Jamaïque.

Lors de ses quinze ans d’études de violoncelle classique, Ana Carla n’a jamais eu l’occasion de jouer une œuvre écrite par une femme, alors elle s’y colle et nous propose une composition en hommage à Astor Piazzola. C’est tango à souhait, mais aussi avec des passages très classiques, afin de nous montrer qu’elle maîtrise son instrument… qui en doute ?

Elle évoque ensuite le quartier de sa grand-mère, Guanabacoa où l’on trouve les meilleurs joueurs de rumba du pays. Elle quitte la scène et laisse Luis Guerra nous exécuter un époustouflant solo de percussions (timbales, bongos, congas avec baguettes ou à mains nues). Avec le retour d’Ana Carla Maza le morceau a gagné en intensité et en watts. Les autres musiciens, Norman Peplow aux claviers ; l’excellent Irving Acao au sax ténor et à la flûte ; Marc Ayza à la batterie, n’auront pas l’opportunité de se livrer à un chorus tant la chanteuse occupe tout l’espace.

La Colombie est présente avec la Cumbia del tiempo qui se transforme en leçon de danse dans la salle et sur scène où une partie du public est invitée. C’est bien la première fois que l’on voit le Bureau du festival danser avec du public sur scène. Cumbia qui s’étirera sur de longues minutes afin que le public puisse répéter après Ana Carla les « lalala » en rythme. Et ce sera le dernier morceau du set commencé il y a plus d’une heure et demie, c’est dire la générosité de cette formation.

Le rappel se fera sur l’inévitable A Tomar Café, le public se retrouve à nouveau debout à danser et à chanter inlassablement le « refrain ».

 

  • Ana Carla Maza :  violoncelle, voix
  • Norman Peplow : piano, claviers
  • Irving Acao : saxophone, flûte
  • Luis Guerra : percussions cubaines
  • Marc Ayza : batterie

Auteurs/autrices