15/08/2024 – Nora Kamm Quintet à Buis-les-Baronnies pour Parfum de Jazz

15/08/2024 – Nora Kamm Quintet à Buis-les-Baronnies pour Parfum de Jazz

« Quand j’ai appris que je venais jouer au festival Parfum de Jazz, j’ai sauté de joie et en retombant, je me suis cassé le genou » Voilà l’explication qu’a donnée Nora Kamm en arrivant sur scène, aidée de béquilles et le genou dans une attelle !

C’est dire son enthousiasme et la chance que nous avons eue d’écouter Nora Kamm la saxophoniste, flûtiste, compositrice, chanteuse, dans son dernier opus, « One », pour le premier concert donné au théâtre de verdure de La Palun à Buis les Baronnies de cette édition de Parfum de Jazz.

Parfum de Jazz étant un festival au féminin, sa Présidente a, à juste titre, demandé d’applaudir les « femmes de l’ombre » que sont entre autres Diane et Meriem, qui permettent à tous les fils de fonctionner, et les connexions de se faire !!

C’est peu dire que Nora aime l’Afrique. Elle lui déclare son amour, pour la source d’inspiration musicale que la puissance, les rythmes, les mélodies de ce continent lui procurent. Elle en fait le thème essentiel de « One ». Le titre du premier morceau : Africa my love prouve d’emblée la fusion du jazz, des chants et des rythmes africains.

Dans cette aventure africaine, Nora entraîne avec elle une équipe multiculturelle de quatre musiciens de talent : Alexandre Bamba à la basse, Michael Nyenty à la batterie, Eli Frot aux claviers et Fabe Beaurel Bambi aux percussions.

La musique fait exploser les styles tout en les fusionnant avec virtuosité, ce qui apporte une couleur, un swing, une vibration, qui donnent envie de bouger. Mais d’après Nora les français sont plus durs à apprivoiser, contrairement au public allemand prompt à danser si on lui demande !!

L’énergie transpire, le groove est là. La complicité entre les musiciens, les danses du bassiste, les solos des batteurs et percussionnistes, le doigté du pianiste, tout concourt à rendre cette énergie contagieuse. Quand Nora demande au public de taper dans les mains pour marquer le rythme camerounais de Tu m’a Ndem, il ne se fait pas prier.

Nora, femme musicienne leadeuse d’un groupe de jazz, met son art, la plasticité de ses saxophones augmentés par les effets électroniques, au service d’une musique enlevée, chaleureuse, toujours vibrante et portée par une énergie particulière : Flowing flowers, invite complètement l’Afrique sur scène. Elle endosse aussi sa casquette de chanteuse pour un retour au calme avec First Fight inspiré par le vol d’un aigle et d’une vision de liberté, ou avec Breathe : savoir prendre le temps de s’arrêter.

Il a fallu attendre le dernier morceau Chuku pour que le souhait de Nora se réalise et que le public vienne enfin devant la scène se déhancher au son des percussions, de la basse et du piano, tous en grande forme. Dommage qu’elle ait le genou immobilisé !

Devant cette foule dansante, enthousiaste et surtout charmée, Nora a tiré sa révérence avec un nouveau morceau « post-One » empreint de douceur comme une berceuse.

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