16/08/2024 – Conférence de Jean-Paul Ricard à Buis-les-Baronnies pour Parfum de Jazz

16/08/2024 – Conférence de Jean-Paul Ricard à Buis-les-Baronnies pour Parfum de Jazz

Jean-Paul Ricard a coiffé plusieurs casquettes, fondateur de l’AJMI (qui nous rappelle avec justesse « Que le meilleur moyen d’écouter du jazz, c’est d’en voir »), fondateur de l’Avignon Jazz Festival et programmateur du Jazz in Arles et d’autres.

Il va évoquer la place des femmes dans le jazz.

Il est attesté que des musiciennes participent aux débuts du jazz à la Nouvelle-Orléans dès le début du XX siècle et pas uniquement comme chanteuses.

Celles-ci sont essentiellement pianistes. Les premières historiquement sont Mamie Desdoumes ou encore Antonia Gonzales.

Louis Armstrong évoque dans ses mémoires Edna Frances, d’autres pianistes et bien sûr Lil Hardin qui deviendra sa femme et son mentor.

Sweet Emma Barrett a été enregistrée, Lovie Austin a été pianiste et cheffe d’orchestre.

Nous écoutons des extraits du triple CD Jazz Ladies 1924-1962 publié chez Fremeaux par Jean-Paul Ricard (Lil Hardin ; Lovie Austin en 1924 ; Dolly Jones en 1926 ; Marian McPartland ; Barbara Carroll « little pianist bop » ; Clora Bryant ; Vi Redd ; Melba Liston ; Mary Osborne ; …)

Beaucoup de femmes instrumentistes étaient issues de familles de musiciens comme chez les Young (Lester Young) ; les Petitford ; les Hampton (Slide Hampton) ; les Teagarden … et constituaient des orchestres familiaux, mais avaient du mal à en sortir.

La dépression d’après 1929 va favoriser le développement d’orchestres féminins qui vont faire vibrer la « swing era ».

La pianiste Marian McPartland fera une carrière importante après la Seconde Guerre mondiale. Elle se distinguera par son émission de radio « Marian McPartland’s piano jazz » où elle recevra tout le gratin du piano jazz de son époque, cf. la mémorable émission avec Bill Evans.

On change d’instrument avec les trompettistes : Dolly Jones ; Valaida Snow « Little Louis » également chanteuse et claquettiste ; Clora Bryant ; la saxophoniste Vi Redd adepte de Charlie Parker ; la tromboniste Melba Liston ; la plupart des harpistes étaient des femmes comme Dorothy Hashby et évidemment Alice Coltrane.

Plus récemment, il évoque la pianiste et cheffe Toshiko Akiyoshi.

De nos jours, il existe de nouveau des orchestres féminins tels Rhoda Scott et ses Ladies ; Artemis.

En plus d’une heure et demie, nous n’avons pu faire qu’un rapide survol de la gent féminine du jazz. Sujet inépuisable qui mérite d’être creusé encore et encore.

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