22/08/2024 – M’Scheï à Batôjazz

22/08/2024 – M’Scheï à Batôjazz

Au château de Mécoras à Ruffieux, où l’accueil est toujours chaleureux (hôtes et équipe de BatôJazz raccords, efficaces, dévoués) et le cadre remarquable (Vous pouvez visiter le château pour les journées du Patrimoine) nous avons assisté au concert donné pour la première partie de soirée par le M’ Schei Quartet, piloté par Matthieu Scheidecker, l’éponyme et habile batteur du groupe, et quelques « copains » non moins compétents et même très forts sur leurs instruments : Lionel Lamarca au piano, Pierre-Marie Lapprand au saxophone ténor et en remplacement, Juan Vilarroel à la contrebasse (nous ne dirons jamais assez de bien de ce jeune prodige également membre du Mark Priore Trio!)

Des introductions dépouillées au piano qui tournent autour d’une note, avant d’élargir le spectre harmonique et rythmique, des entrées rythmiques puissantes du quartet, plutôt rock, avec des rifles où la répétition règne sur un fond de tempis complexes, où la polyrythmie s’en donne à cœur joie et méduse l’auditeur. Quand ce n’est pas une introduction en forme de dialogue entre le saxophone et la batterie, débouchant sur un tempo renouvelé, un groove dynamique, donnant l’envie de bouger… Chaque thème donne l’occasion aux instrumentistes de proposer des chorus virtuoses ou chacun provoque et stimule l’autre, avec un évident plaisir et une indéniable satisfaction. Nous sommes plutôt enthousiasmés par la virtuosité technique des uns et des autres, la finesse du jeu, les chorus de piano et contrebasse nous ont vraiment convaincus. Davantage sans doute que les effets sonores du saxophone jouant avec ses boites à son. La subtilité et complexité du soutien de basse et batterie laissent pantois. Si jeunes, et si forts!!!!

Technique admirable, donc  ! Mais on cherche l’émotion : elle est peut-être là, amoureuse, loquace, triomphante. Le sens du pathos est sans doute à venir. La jeunesse a ses vertus  !

Ana Maria de Wayne Shorter en rappel, confirme s’il en était besoin que les musiciens du groupe ont complètement digéré les codes. Un peu de poésie ne fait pas de mal non plus.

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