31/08/2024 – Vincent Périer en quintet à La Clef de Voûte

31/08/2024 – Vincent Périer en quintet à La Clef de Voûte

La Clef de Voûte, le club des pentes de la Croix-Rousse, a rouvert il y a quelques jours et déjà la salle affiche complet avec une clientèle très jeune.

C’est la rentrée pour un certain nombre de musiciens sur scène, dont le leader Vincent Périer.

Il explique au public plus ou moins néophyte que ce club est plutôt dédié au hard bop, c’est-à-dire au jazz des années 50 & 60 et que la set list préparée va s’y tenir.

Pour accompagner le saxophoniste ténor, on retrouve de jardin à cour Zacchary Leblond à la batterie ; Esteban Felix à la contrebasse ; Karim Addadi à la guitare et le boss, Stéphane Vincenza au piano.

Le concert débute avec Midnight blue de Kenny Burrell qui permet au public de faire connaissance avec chacun des musiciens au travers des différents chorus pris par les uns et les autres. Esteban Felix est un peu la surprise, nous avons plus l’habitude de l’entendre dans un contexte swing.

Zacchary Leblond nous ravit par la légèreté de sa frappe et sa précision. Quant aux trois autres, même s’il « rentrent » , rien ne le laisse entendre tellement l’aisance est grande.

Freight Trane de Tommy Flannagan, un blues un peu énervé. Et effectivement, ce « train de marchandises »  prend des allures de TGV pour faire un clin d’œil à Trane.

Le quintet calme un peu le jeu avec un Loverman pas aussi sucré que l’on s’y attendait. Vincent nous explique qu’il a en ligne de mire la version de Charlie Parker, cela s’entend.

Suit Green chimneys de Thelonius Monk joué à la façon « second Line » de la Nouvelle Orléans. La fusion est surprenante et passe superbement bien.

Le premier set s’achève dans la même veine hard bop avec un morceau du saxophoniste Hank Mobley, This I dig of you. Morceau qui file droit aussi.

 

Après la pause, certaines vestes sont tombées sur scène. Il faut dire que l’endroit est plutôt chaud et que le public y contribue bien. Ce qui n’empêche pas Stéphane Vincenza de bien s’énerver sur son clavier sur Jeannine de Duke Pearson

 

On s’éloigne du hard bop pour faire une excursion au Brésil avec Fibra de Paulo Moura, ce que Vincent Périer nous présente comme un bon exemple du « jazz brésilien » (à ne pas confondre avec de la bossa)

Retour à du grand classique Iddle moments du guitariste Grant Green, un véritable « cliché »  nous précise Vincent… mais que c’est bon quand ça passe par les oreilles ! Cela passe encore mieux avec le joli chorus d’Esteban qui prend tout son temps pour faire causer sa « grand-mère ». Karim, un brin jaloux, embraye sur un chouette moment, vite rejoint à l’unisson par Vincent. Ce morceau mérite son nom.

 

Retour du speed avec Bayou de George Benson. Un thème en 78 tours qui permet les impros les plus folles. Et nos compères ne vont pas s’en priver !

Final sur Sweet honey Bee de devinez qui ?… Duke Pearson, avant de laisser la place à la jam.

Un Californien de passage est venu avec sa trompette et avait très envie d’en découdre avec frenchies.

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