Sur le papier cette formation est une sorte de best of de la scène francophone. Jacques Seigneret n’y va pas de main morte en présentant David Linx comme le meilleur chanteur de jazz en Europe, il l’assume.
Très vite, on comprend que les superlatifs ne sont pas volés.
Le trio emmené par Grégory Privat au piano se révèle d’emblée à la hauteur avec le canadien francophile Chris Jennings à la contrebasse. Il prend la dimension du set dès les premières notes. Quand à Arnaud Dolmen inutile de le présenter. Un batteur tonique et fin à la fois.
Brooklyn est un nouveau morceau de l’album à sortir en mars « pour mes soixante ans » nous annonce David.
Azadi de l’album « Skin in the game » met en valeur l’accompagnement énergique du trio.
Profit birds un morceau un peu ancien calme le jeu. Un thème qui fait briller les facettes de la voix du chanteur et la brillance de la main droite du pianiste.
Stay in the light est une autre nouveauté, délicieuse biguine enjazzée.
Passage obligé par le Brésil avec des paroles en Français N’oublie jamais. Puis david poursuit avec un chorinho (petits pleurs) de son cru, genre qu’il adore. Avec Grégory ils partent dans un dialogue improvisé, ce qui visiblement les amuse beaucoup.
Retour aux nouveautés avec You’ll always be tomorrow, une composition très élégante où le piano s’envole à l’unisson de la voix sur certaines mesures. Puis December suivi de She’s a cloud over the desert.
Final avec Resolution chant, amorcé à la contrebasse, exercice de vocalises et de cris repris par la salle.
Nous aurons droit à un double rappel avec une ballade finement ciselée et aussi un blues énergique.
Voilà des années que nous suivons David Linx, force est de constater qu’il trace son sillon en accumulant projets et collaborations variés et en développant son style toujours exigeant et pointu. Soixante ans, l’âge d’une nouvelle maturité ?
En tout cas, cette formation lui colle bien à la voix.
David Linx: voix ; Grégory Privat: piano ; Chris Jennings: contrebasse ; Arnaud Dolmen: batterie