23/11/2024 – « La chanson française déborde sur le jazz », conférence de Marc Hévéa pour Jazz à Fareins

23/11/2024 – « La chanson française déborde sur le jazz », conférence de Marc Hévéa pour Jazz à Fareins

Depuis le début du 20ᵉ siècle, le jazz a infusé dans la chanson populaire française pour en modifier le propos en y ajoutant une touche de joie, de swing.

Au début du 20ᵉ siècle, la chanson était teintée de mélancolie, de réalisme social.

Le temps des cerises a été créée en 1866 associé à la Commune de Paris et popularisée au début du 20ᵉ siècle ou encore la Chanson des blés d’or (1882) ou la Valse Brune (1909) ; Mon homme de Mistinguett (1920). Les roses blanches de Berthe Silva (1926) Toutes ces chansons qui ne laissent aucun répit à l’espoir ! La chanson comme « compagnon de peine »

Changeons tout ça, heureusement le jazz arrive. Un vent de liberté. Une nouvelle énergie.

Les textes vont devenir plus légers, plus optimistes, « sans tomber dans le syndrome du devenir l’imbécile heureux »

On passe du désespoir à la joie de vivre.

Dans la vie faut pas s’en faire de Maurice Chevalier en 1921 commence l’illustration du propos.

Arrive Joséphine Baker qui symbolise la fusion de deux cultures avec J’ai deux amours (1930).

Mireille et Jean Nohain ont composé en 1935 Puisque vous partez en voyage, juste avant la création de congés payés

En 1936 déboule l’incarnation de l’optimisme, Charles Trenet avec par exempel une de ses chansons mythiques Y’a d’la joie.

À la fin des années 40, l’Europe respire à nouveau, en 1947 C’est si bon sera repris par Montand, Suzy Delair et même Louis Armstrong !

Brassens commence à faire parler de lui avec Dans l’eau de la claire fontaine.

Juliette Greco interpréte du Boris Vian

Les feuilles mortes de Prévert et Kosma ont été créés en 1948 par Cora Vaucaire avant d’être reprise par Montand et de devenir le standard international par excellence.

Fin des années 50, Nougaro commence à faire entendre sa voix.

Puis arrive Aznavour avec Je me voyais déjà… (1961).

On n’oublie bien sûr pas le rigolo Henri Salvador.

Les années 60 marquent la fusion entre chanson et jazz. Même Brel, Reggiani ou Barbara y goûtent, c’est dire !

Dans les années 70 arrive une déferlante de genres dans le paysage musical rock, reggae, pop, soul, … mais le jazz persiste encore.

Michel Jonasz se fait remarquer avec Du blues, du blues et La boîte de jazz.

Pour Marc Hévéa, Constance Amiot propose en 2003 Etourderie qui est la synthèse des nouveaux genres centrés autour du jazz. Et il conclut par une de ses compositions.

 

Cette histoire du jazz et de la chanson n’est pas près de s’achever.

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