Le dimanche matin est traditionnellement chargé à Jazz à Fareins. Cela commence toujours par une bonne demi-heure de retard, avec l’arrivée tardive de certains jeunes musiciens dont les parents étaient soit-disant à la bourre (dixit des juniors) ; la complexité des réglages techniques de la scène avec les nombreuses formations qui vont se succéder, et puis c’est comme ça !
Cédric Perrot et Christophe Metra, les deux professeurs, s’activent sans relâche pour que tout se passe bien, pour stimuler et rassurer les jeunes (et les moins jeunes). L’équipe des sonorisateurs (Olivier et Xavier) court dans tous les sens. Et, puis vers 10h30 on peut commencer.
Jacques Seigneret, le malicieux directeur du festival, vient dire un petit mot où il insiste sur la nécessité de la pratique de la musique dans les familles et d’inscrire les enfants dans les conservatoires et les écoles de musique car « Sans la musique, la vie serait une erreur » Merci Friedrich ! Et de remercier chaleureusement Cédric Perrot et Christophe Metra pour les efforts qu’ils déploient pour accompagner les enfants dans leur formation musicale.
La matinée, déjà bien entamée, sera découpée en six séquences.
Cela débute par le combo des jeunes du conservatoire de Villefranche qui regroupe les écoles de musique de la zone. Il interprète Jumping at the woodside de Country Basie et Worksong de Nat Adderley
Ensuite, une petite équipe est venue Vienne : la classe de 5ᵉ CHAM (Classes à Horaires Aménagés Musique) du collège Ponsard en relation avec le Conservatoire de Vienne sous la direction de Thibaud Saby (ancien élève de Cédric Perrot, la boucle est bouclée). Valentin, le jeune pianiste semble impressionné par la taille du mastodonte qu’il aura à jouer. Je l’ai vu compter les touches du clavier pour vérifier si c’était un « vrai » piano. Olivier, l’ingé-son, également bassiste, n’hésite pas à donner un coup de main pour accorder les instruments à cordes. Les quatre jeunes de onze ou douze ans interprèteront Watermelon Man ; Shufflin’ in F (de Jim snidero auteur d’une méthode « simple » pour apprendre à jouer du jazz : « Easy Jazz Conception ») et Rock on (Jim Snidero). Thibaud Saby inaugure un clavier portatif Roland , non pour singer Herbie Hancock, mais pour faire les basses en l’absence de bassiste et pouvoir diriger sa team depuis la scène.
Ils laisseront la place aux stagiaires enfants du stage de big band. Cédric déplore la chute des effectifs de ce stage qui était pléthorique avant la crise du COVID. Faites revenir les enfants dans ce type de stages ou ils peuvent se frotter avec d’autres jeunes musiciens et échanger ce qui est la base d’un cursus musical. Les quelques jeunes stagiaires nous joureont Key Largo de Benny Carter puis Walk talk de Joe Zawinul. Nous avons découvert une toute jeune batteuse très fière d’arborer ses baguettes « Vic » roses. Du plus bel effet girly !
Le Big Band junior de Villefranche interprètera ensuite Satin Doll de Duke Ellington.
Pour pallier à la chute des effectifs le stage de big band s’est ouvert aux adultes. Ils se produisent ensuite. Treize musiciens dont deux pianistes et une chanteuse qui nous jouent sous la direction de Christophe Metra, trois morceaux Beyond the sea (La mer) de Charles Trenet ; What a wonderful world et enfin Birdland de Jo Zawinul.
Arrive enfin le moment attendu (la matinée a basculé depuis longtemps) de la Junior jam qui rameute de nombreux juniors (et quelques seniors) et commence par le classique Alligator boogaloo. On remarque Elora au piano, sept ans, la benjamine de l’orchestre. Ses pieds ne touchent pas les pédales. Suivra l’incontournable Sunny présent à toutes ces Jams Junior. Le thème sera étiré à l’infini pour permettre à chacun de prendre un petit chorus. Quelques jeunes musiciens sont déjà prometteurs. A suivre…
Voilà qui conclut avec bonheur cette vingt-et-unième édition du festival de Jazz à Fareins.