26/11/2024 – Première présentation de Jazz à Vienne 2025 au Manège

26/11/2024 – Première présentation de Jazz à Vienne 2025 au Manège

Ça y est : ce soir Samuel Riblier, directeur général à jardin et Guillaume Anger, directeur artistique à cour présentent l’édition 2025 de Jazz à Vienne. Cette année  c’est Jérémy Perrodeau qui a été choisi pour créer l’affiche, qui d’après son auteur, nous entraîne par une trompette-vaisseau dans un voyage interplanétaire vers de nouveaux horizons, par différentes expérimentations musicales .

 


Guillaume Anger nous présente quelques soirées.

Le 26 juin, Anne Pacéo revient au festival avec Atlantis, son nouveau projet inspiré de la mer avec le CRR de Lyon. Le même soir, ce sera l’Avishai Cohen Quintet qui terminera la soirée (avec notamment Roni Kaspi à la batterie, entendue aussi l’an passé au Club).

Le 27 juin, Gallowstreet, fanfare d’Amsterdam posera un regard neuf sur le big band, l’électro sera swing, afrobeat, dansant. Puis Parov Stellar, électroswing autrichien, nous présentera son nouvel album après vingt ans de carrière.

Le 28 juin, la soirée jazz manouche nous proposera Thomas Dutronc (avec son nouvel album de compositions originales sorti en septembre) qui invite Stochelo Rosenberg. Bireli Lagrène sera le deuxième artiste important de cette soirée avec Ulf Wakenius et Martin Taylor.

Le dimanche 29 sera la journée gratuite du Marathon de 6h30 à la nuit.

Samuel Riblier remercie ensuite les partenaires pour leur soutien (rappelant que seule la scène du théâtre antique est payante…). Il évoque avec Chloé, les stages du conservatoire viennois (plus de cent stagiaires !) et les autres stages à retrouver sur le site du festival www.jazzavienne.com .

Retour au théâtre le 8 juillet pour une soirée jazz vocal où Célia Kameni et son projet Méduse sera suivie par Madeleine Peyroux (qu’on n’avait pas entendue depuis 2005 à Jazz à Vienne) qui vient présenter son dixième album Let’s walk. La soirée se conclura magnifiquement avec Diane Reeves.

Le 10 juillet, le groove hypnotique de Dominique Fils Aimé tutoiera le jazz, le blues, le funk, grâce à sa voix puissante. Puis « l’éternel jeune » Jamie Cullum nous régalera avec son nouvel opus soul et électro.

Le 11 juillet, la nuit sera à eux : le groupe Ninanda (gagnant du trempli Rezzo), Nana Benz du Togo (qu’on a pu apprécier à Fourvière cet été), Tiken Jah Fakoly (et son reggae ivoirien), Seun Kuti & Egypt 80 (avec ses excellents musiciens et sa musique dansante), BCUC (les Sud Africains dont le collectif pratique onze langues dans un rythme afro-psychédélique-soul) et pour attendre le le petit matin Nicki B (productrice sud-africaine, animatrice radio et Djette).

Pour les autres soirées, nous attendrons avec impatience le 13 mars 2025, date de présentation intégrale.


Après un entracte permettant au public de se désaltérer et d’acquérir de magnifiques objets au merchandising dédié… Voici le public qui, revenu à sa place, attend le concert dessiné. Alexandre Clérisse (créateur de l’affiche 2024) s’installe avec ses aquarelles et ses crayons et commence à dessiner Ballaké Sissoko qui vient de s’installer avec sa kora. Piers Faccini les rejoint sur scène avec sa guitare et entame son parcours musical en duo avec Ballaké, son complice de 20 ans.

Un oiseau à la tête rouge nous introduit dans l’univers onirique. Piers salue, présente Ballaké, tandis qu’un homme habillé d’une chemise à carreaux côtoie un oiseau rose. Un autre homme orange, bleu, vert toujours à tête d’oiseau nous est présenté tandis que Piers précise que le répertoire de ce soir est nouveau et fera l’objet d’un disque en février 2025.

Le nouvel oiseau a toujours une chemise à carreaux, très coloré, il monte un escalier… Le suivant aux grandes plumes est proche d’un pont avec des voitures… Nous aurons ensuite le seul morceau qui est une reprise de Boubakar Traoré Santa Maria où le dessinateur choisit de nous approcher d’une maison bleue aux fenêtres éclairées, l’oiseau vert (chemise à carreaux!) domine un océan vert et des arbres bleus.

Le prochain oiseau bleu est sous une lampe orange, puis on aperçoit une grande main verte, un arbre bleu tombé est regardé par un homme, la tête dans ses mains… Ballaké parle ensuite pour évoquer son père (mort quand il avait treize ans) tandis que l’écran nous montre un petit personnage en pantalon bleu, juché sur un oiseau à tête orange et corps bleu sous un ciel rose. Les éoliennes, les usines fumantes, les chemises à carreaux permanents précèdent le feu, un guitariste à tête d’oiseau et casquette (Piers Faccini lui-même !) et en face un oiseau à tête orange qui joue de la kora (Ballaké bien sûr !).

Les artistes quittent la scène pour revenir pour un ultime échange. Piers évoque ce premier album avec Ballaké depuis vingt ans de musique ensemble… il nous parle du rossignol, symbole de leur union musicale, oiseau chanteur qu’on peut entendre aussi bien en France qu’en Afrique… L’ultime dessin nous présentera deux musiciens bleus s’éloignant sur la route, sous des fils électriques où se pose une multitude d’oiseaux… à remarquer que les musiciens ont échangé leurs instruments ! Quelle belle évocation du lien qui unit ces deux artistes qui nous ont proposé une communion musicale poétique et très bien servie par l’accompagnement très coloré et animal d’Alexandre Clérisse

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