
Ou l’on se retrouve pour le second soir d’affilée chez Mademoiselle Simone pour découvrir un nouveau projet du batteur Sangoma Everett « Afrocuban Project II ». Il s’est entouré de Wilhelm Coppey au piano ; de Rubinho Antunes à la trompette et au bugle et de Marcel Bottaro à la contrebasse. Une fine équipe.
Le concert débute avec Angelica une composition d’Ellington que le Duke a enregistrée avec John Coltrane. D’emblée, Rubinho nous offre un superbe chorus qui nous assure de la qualité de la soirée. Suivra Song for my father d’Horace Silver, un régal pour Wilhelm. Quand Rubinho intervient, on bascule sur des mesures cubaines bien soutenues par le piano.
C’est l’esprit de ce nouveau projet : reprendre des standards et les jouer sur un mode « afrocuban » il en va ainsi pour Nostalgia in Time Square de Mingus. Sangoma en profite pour nous conter quelques anecdotes sur le batteur de Mingus qu’il a très bien connu, Dannie Richmond.
Arrive la ballade de rigueur pour cette soirée du 14 février, My funny Valentine en duo piano / bugle. Glamour à souhait. Pour rester dans l’ambiance, on continue avec un Besame mucho qui vire très « son ».
On passe ensuite à une composition du saxophoniste Kenny Garrett : Sing a song of song. Le bugle est de velours, la batterie gaie et la contrebasse pose le rythme. Le piano s’envole. On est bien.
La suite de la soirée sera de la même eau, Sangoma tout sourire, heureux de se retrouver parmi un public conquis et fidèle. Nous parcourons d’autres standards comme Estate ou Caravan. Et le clap de fin tombe.