Ce vendredi 07 mars, le festival Jazz’Alp ouvre ses portes pour la neuvième année consécutive. C’est une performance pour un festival de montagne qui propose huit soirées de concerts, une jam session et un concert pédagogique pour les écoles avoisinantes.
Malgré un contexte compliqué (la station de ski a failli fermer cette saison), l’association Courants d’Arts, qui organise le festival, tient bon et, affiche déjà complet pour la moitié des soirées.
Une équipe de passionnés, une bonne programmation, un public fidèle, il n’en faut pas moins pour se dire qu’il y aura une dixième édition en 2026. D’ailleurs, l’association prévoit d’éditer pour la dixième de Jazz’Alp un livre retraçant l’histoire de ce festival atypique.
Eric Torlini
En ouverture, donc, de cette neuvième édition, ce combo de l’école de musique de sassenage n’hésite pas à aller chercher des compositions de musiciens peu connus à commencer par ce New Africa (1969) de Grachan Moncur III, tromboniste et compositeur des années 60-70.
Suivra un Hélios Victor très libertaire et original, orienté ethio-jazz des Black Flower où la flûte de Yann Lefort est mise en avant.
I can’t wait’till get home (1987) de Henry Threadgill, un thème pop-jazz et blues lent où la batterie de Justine Goovaerts tient bien la baraque (comme depuis le début du set). Cela forme une belle assise pour le sax ténor de Carol Leslie et la guitare aux accents de Carlos Santana d’Olivier Chabert.
Le sextet aborde ensuite un titre d’un groupe qui leur tient très à cœur Skate U des Snarky Puppy, avec à la clé un solo de basse de Denis Perez, puis de flûte et de synthé avant de repasser en tutti.
Ce set fort sympathique et varié s’achève sur une relecture de Red Baron de Billy Cobham, comprenez « Raide Baron ».
Ce combo qui est régulièrement invité à Jazz’Alp est en cosntante progression et nous a proposé un premier set de belle facture.
Carol Leslie: saxophone ; Yann Lefort: flûte ; Sébastien Dedieu: clavier ; Olivier Chabert: guitare ; Denis Perez : basse ; Justine Goovaerts: batterie
