Grosse soirée au Docks40 qui fait le plein pour accueillir une de ses artistes fétiches.
La soirée débute avec la chanteuse Shawenda accompagnée du pianiste Samuel Nogier. Le duo reprend quelques standards de belle manière.
Place ensuite aux deux stars de la soirée China Moses puis Myles Sanko. Inutile de présenter la première. Le second est un nouveau venu à Lyon « ambassadeur de la soul britannique » nous dit Benoît Thuret.
China sortira un nouvel album en juin « It’s complicated » à l’image de sa vie qu’elle raconte en long et en large. Elles est accompagnée ce soir (et pour la première fois) par l’excellent pianiste parisien d’origine haïtienne Carl Henri Morisset. China débute son show-case (mini set) par des reprises de son album « Nightintales » de 2017 : Breaking point puis Disconnected un hommage à la pianiste Patrice Rushen Vient enfin la présentation de quelques morceaux de son nouvel album, avec pour commencer That’s ok. Après moult palabres dont China a le secret et la maîtrise elle évoque LA soirée du Bataclan où elle a perdu des amis, mais aussi les tueries trop fréquentes dans son pays et ça devient Silence. Re-palabres (… longs) pour accoucher de Je peux être heureuse ! (enfin !) Retour à Nightintales et à des fins de soirée compliquées et chargées avec Watch out. Avec Nowhere to hide elle nous explique son complexe du syndrome de l’imposteur qui d’après elle la caractérise. China parle beaucoup pour se rassurer et s’affirmer. Avec Running (de Nightintales) elle revient à du blues qui embarque la salle.
Après une courte pause le quintet de Myles Sanko s’installe et le boss se pointe. Une voix de velours et magnifiquement posée. Le crooner déroule quelques titres de son sixième album (déjà!) « Let il unfold ». C’est son premier concert à Lyon, mais un habitué des ondes de Jazz Radio dont c’est un des chouchoux. Et cela se comprend vu la qualité de la prestation vocale présentée. Au milieu de ses compositions il ressort Everybody Loves the Sunshine de Roy Ayers qui nous a quitté au début du mois et dont c’était un des titres emblématiques.
Myles Sanko a une présence sur scène un peu timide mais un véritable charisme en dépit de ses lunettes noires, qui cachent son regard, tout de noir vêtu, les bras dénudés dont il ne sait pas quoi faire, pas un sourire, concentration certainement Nous aurons plaisir à le revoir sur une vraie scène. Avec un tel ambassadeur, on est prêt à renouer avec la Perfide Albion.
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Myles Sanko: voix ; Ric Elsworth: batterie, percussions ; Tom O’Grady: piano, synthé ; Jon Mapp: basse ; Chris Booth: guitare ; Gareth Lumber: saxophone, flûte