Nous sommes dans l’auditorium de la MC2, nous attendons tous Thomas de Pourquery.
Une brève communication au micro est donnée sur l’actualité du spectacle vivant, les coupes budgétaires, les conséquences pour les hommes et les femmes dont c’est le métier et l’impact sur la culture et l’enseignement culturel. Le public applaudit chaudement.
Entrent sur scène les quatre inimitables talentueux compagnons de scène de Thomas de Pourquery, l’homme techno Étienne Jaumet, bidouilleur de synthés et saxophoniste, la merveilleuse claviériste Hakami Fujimori, David Aknin batteur et Sylvain Daniel à la basse. C’est une intro planante et une énergie montante montante à rythme futuriste en lumière orangée. Nous y voilà…
Nous sommes à l’écoute de Thomas de Pourquery et son saxophone. Mais où est-il ? On le cherche des yeux. A cour, caché dans les pendrillons pour un effet théâtral ? Mais non ! Il choisit une autre forme, grandeur nature.
Jouant de son sax alto, il descend l’escalier du haut de la salle jusqu’à la scène dans une lumière bleutée, un rythme futuriste, magique. C’est Let The Monster Fall éponyme de son dernier album. Il chante, voix velours et réverbe. Daniel Aknin sur sa batterie frappe fort et vrai.
Il poursuit et chante All I Want to do…., en leitmotiv avec un final double saxo avec Étienne Jaumet.
Batterie et plaisanteries donnent le ton de Back From the War. Il y a du texte, de l’humour Back from … Grenoble… et les voix. Hakami chante aussi.
C’est à vivre, et mes mots, jamais ne vous livreront le plaisir de cette soirée. C’est solaire oui !
Thomas de Pourquery plaisante, comme si la douceur pour une chanson d’amour en duo avec Hakami ne pouvait être lancée qu’avec un rien de dérision. Cette compo s’appelle Soleil, la seule en langue française, « Que la vie est belle » avec Thomas de Pourquery.
Superbe enchaînement avec BatCav une composition électro, un thème parfait pour sa tessiture et, ajouté à la batterie et à la lumière stroboscopique, quel voyage ! Le jeu intense de sax de monsieur Jaumet et le final en mode onirique avec Thomas qui reprend au clavier, chut… c’est un solo, c’est une interprétation totale et généreuse, le truc en plus de Thomas de Pourquery, depuis toujours.
Avec Dirty Love très groove, toute la salle danse debout. C’est pop et ça fait un bien fou.
Thomas de Pourquery est un compositeur, il propose ce soir encore des sons expérimentaux, des émotions d’une vie, et il nous partage cela avec une générosité sans faille. Son inspiration est magnifique. Nous chantons et dansons, nos cœur en orbite et « more than this ».
« Let the Monster Fall » de Thomas de Pourquery (Animal 63/Believe) est sorti le 29 mars 2024
