Je ne fais qu’évoquer en passant la prise de parole du Président du Jazz Club de Grenoble pour annoncer et déplorer les décès très rapprochés de Sylvain Luc et de André Anelli le tromboniste, qui a laissé dans la région le souvenir du big band de Jazz qu’il avait crée avec la complicité des musiciens Locaux. Et la musique de Casimir, c’est lui aussi, entre autres titres de gloire…Pour Sylvain Luc les témoignages unanimes de douleur et de regrets témoignent en faveur de son immense talent et de sa simplicité et gentillesse (RIP) [NdlR : le 11 octobre 2023 et était venu jouer en duo avec Alfio Origlio au Jazz Club de Grenoble ; voir ici]
La formation de ce jeudi 14 mars, Angelo Maria eu à cœur de réveiller l’énergie vitale du public, puisque les rythmes afro-beat, son groove sans peur et sans reproche a conduit le public du Jazz Club de Grenoble ( une fois n’est pas coutume) à se lever pour danser. Nous avons pu entendre une musique qui s’affirme comme « Afro Groove Machine », tournée autour des compositions de Philippe Codecco, dont la ligne mélodique (souvent basée sur un riffle) est jouée à l’unisson au synthétiseur et au saxophone (Pierre-Marie Lapprand le flamboyant) ou à la guitare (Martin Ferreyros, prodige de virtuosité) ou à la basse (Juan Villarroel (dont nous avions déjà apprécié le jeu de contrebasse avec Mark Priore ; voir ici). A ces musiciens s’adjoignent un « keyborder » sur Finder Rhodes (Charles Heisser) et un batteur de feu: Theo Moutou qui dynamise, soutient, anime les tempis. Précision redoutable des motifs rythmiques aussi bien dans les thèmes que dans les chorus, Atmosphères « stratosphère » grâce au synthétiseur, au Fender ou à la réverbération de la guitare.
Il y a du Fela Kuti dans l’air. L’air en est même saturé. La pulsion triomphe ! Un public qui danse, un rappel à la fin. Bref une bonne soirée au Jazz club pour le public et les musiciens.