Retour au Quartier Latin Jazz Club, le nouveau club en face de Vienne à Saint-Romain-en-Gal, sur la rive droite du Rhône, donc. Et comme d’habitude, le public a répondu présent. Le club est bondé. C’est bien. C’est encourageant pour la suite de la saison.
Jean -Paul Boutellier présente la rythmique de jeunes musiciens très talentueux qui entourent la tout aussi jeune et talentueuse chanteuse Estelle Perrault.
La chanteuse va reprendre (on le comprendra assez vite) des titres de son premier album enregistré en septet avec Alain Jean-Marie, « Lots of love » sorti en 2020.
Début très swing avec Day by day. D’entrée de jeu le jeune pianiste Noé Huchard nous montre de quel bois il se chauffe. Le grand Bösendorfer ne semble pas l’intimider.
On reste dans du très classique avec The more I see you, superbement interprété par le quartet. Rythmique discrète et efficace, voix claire et sensuelle. L’esprit club est posé.
Puis une reprise de Dusty SprinfieldJust a little lovin’.
Autre standard Never will I marry.
Et d’autres suivront tout au long de ce magnifique set d’une belle facture.
À leurs tours le pianiste et le contrebassiste sont bien inspirés dans leurs chorus n’hésitant pas à citer de nombreux standards avec beaucoup d’à propos.
Après une pause le concert reprend avec What a little moonlight can do, encore un tube, et toujours ce swing impeccable. Clément Daldosso tire le truc et David Paycha nous offre un premier solo de batterie.
Detour ahead est un standard qui la marque particulièrement, on le comprendra quand Estelle évoquera son parcours.
Puis arrivent sur scène deux soufflants Hervé Salamone à la trompette et Jon Boutellier au sax ténor.
Ils accompagneront le quartet sur d’autres standards avec comme point commun un swing décapant, et toujours la justesse et le placement de la voix d’Estelle Perrault.
Cette dernière nous fait vraiment une forte impression d’autant plus qu’elle nous explique être arrivée « sur le tard » à la musique. En effet ses origines taïwanaises l’avaient tenue à distance de la musique et du jazz en particulier. Autant dire qu’elle a grillé les étapes pour accéder à une telle maîtrise.
Le rappel se fera avec une reprise d’une de ses idole Burt Bacharach : What the world needs now is love. On la sent vraiment touchée et nous avec.
Estelle Perrault: voix ; Clément Daldosso: contrebasse ; David Paycha: batterie ; Noé Huchard: piano ; invités: Jon Boutellier: sax ; Hervé Salamone: trompette
