30/06/2024 – Airelle Besson & Lionel Suarez à Jazz à Vienne

30/06/2024 – Airelle Besson & Lionel Suarez à Jazz à Vienne

Pour ce duo tout en délicatesse Jazz à Vienne à décidé de le faire jouer dans l’église Saint-André-le-Bas de Vienne connue pour la qualité de son acoustique.

À ce sujet la trompettiste Airelle Besson nous indique que c’est la première fois qu’ils jouent avec une acoustique disposant d’une telle réverbération naturelle, elle nous précise qu’ils l’ont calculée entre 5 à 6 secondes. C’est beaucoup et qu’ils doivent adapter leurs morceaux et leur jeu à ces conditions. C’est à dire diminuer sensiblement le volume.

Autant dire que l’on se passe de micro, ce qui est fort appréciable.

Le set débute avec Blossom qui est un inédit d’Airelle .

Suit Neige (d’Airelle) un titre très connu et entraînant

Sur le morceau suivant Olé Léo, dédié au jeune fils d’André Minvielle, l’accordéoniste Lionel Suarez démarre en solo tout en sifflant l’air. Pas de micro mais toutefois chaque note est perceptible distinctement.

Lionel rappelle qu’Airelle et lui se sont rencontrés il y a près de vingt ans sur un spectacle de Laurent Cugny créé à Vienne le 30 juin 2006, « La tectonique des nuages » et qu’ils ne sont pas perdus de vue depuis.

Bien sûr, il évoque Carlos Gardel et ses origines controversées qui pour lui ne font aucun doute car il est bien français (si, si !) et en son honneur il reprend l’un de ses plus beaux titres Silencio, un tango lent et émouvant surtout joué dans ces conditions. Airelle fait une chose rare, elle siffle l’air dans sa trompette, et Lionel se met à utiliser son accordéon comme instrument de percussion pour achever le morceau.

D’autres morceaux suivent, le plus souvent joués très doucement mais cela passe. Une fois Lionel se lâche histoire que l’on puisse apprécier la différence… et il y en a !

Comme à chaque fois que j’assiste à un concert de ce duo je ne peux m’empêcher de noter la complicité des deux musiciens, la subtilité des dialogues qu’ils conduisent. De la grâce et de la légèreté.

Ce soir le duo joue pour la première fois une nouvelle composition de Lionel Une tuile bleue. Un nouveau répertoire se met en place. Nous sommes chanceux d’avoir entendu ces deux créations.

Rappel il y aura sur Time to say goodbye, Airelle est à la corde et dirige le son avec son pavillon dans toutes les directions de la nef, puis ils nous offrent une magnifique version de Rimes de d’Aldo Romano et immortalisé par Claude Nougaro.

Standing ovation. Le public est sous le charme.

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