Je me souviens encore de ce concert à l’heure du déjeuner au mois de mai 2011 où l’AmphiOpéra accueillait des concerts de jeunes musiciens et où le EYM Trio a donné son premier concert.
Onze ans plus tard, avec cinq albums au compteur, plusieurs tours du monde et près de cinq cents concerts, les voilà à nouveau sur la scène de Cybèle. Une scène qu’ils affectionnent particulièrement.
Ils viennent présenter leur nouvel album, le cinquième, « Casablanca » disponible depuis un mois.
Il y a des trios que l’on reconnaît en quelques notes E.S.T. (Hélas !) ; Gogo Penguin ; Bill Evans… EYM en fait partie. Au fil des années, ils se sont sculptés un son, une manière de jouer indéfinissable, mais immédiatement identifiable.
Ce nouvel opus travaille cette identité en y rajoutant de nouvelles saveurs. Marc Michel, le batteur, me confesse à l’issue du concert que la rencontre avec la chanteuse indienne Varijashree Venugopal a développé en eux ce goût de l’exploration de nouveaux styles musicaux, de nouvelles esthétiques.
C’est bien ce que l’on constate sur scène où les mélodies orientalisantes viennent se greffer avec équilibre sur les rythmes bulgares et le « son EYM »
Nous découvrirons entre autres cet après-midi :
Casablanca
Pique-nique in Tchernobyl
Spleen
Borders
Song for Anilou (berceuse pour sa nièce d’Elie agée de deux ans)
No madness
En dépit du soleil qui cognait sévère, le public est resté et a chaleureusement soutenu le trio.
Elie Dufour: piano ; Yann Phayphet: contrebasse ; Marc Michel: batterie
