Le soleil donne
Seule formation* à se présenter au jury et au public, le trio Knobil, passé par Jazz à Vienne (voir ici) qui, cette année, mettait en avant la Suisse, investit la scène du concours : la chanteuse et contrebassiste Louise Knobil, Chloé Marsigny à la clarinette basse et Vincent Andreas à la batterie. En yiddish, Knobil signifie « la personne bizarre ou qui sent l’ail », ça ne s’invente pas !
On nous a annoncé « post-bop et jazz pailleté ». Les paillettes sont bien là, sur les pommettes de Louise, les sequins des tenues scintillent eux aussi sous le soleil toujours vivace… Post-bop, why not ? En tout état de cause, le répertoire des chansons proposées varie les plaisirs, diversifie les tempi, passe de l’anglais au français. L’improvisation a sa place, le jazz est là !
La géométrie du trio est variable, les instruments valorisent la voix tout en ayant leur autonomie dans l’ensemble des titres proposés. Quelques rares effets épaulent la voix douce et mutine de Louise dont les textes évoluent entre humour, intimité, confidence… en toute poésie. La clarinette basse de Chloé s’harmonise à merveille avec elle, en contrastant, en soutenant, en contrebalançant. La batterie de Vincent stimule l’ensemble tant dans la puissance que la légèreté. Ça swingue, ça groove, ça trépigne, ça s’assagit, ça sautille… ça vit !
Pour ce set, Knobil nous a offert Sleeep, Pesto, Lessives, Universe, Comète, Coléoptères, Adieu 6.7, Lampadaires. « Toutes les ruptures font mal. » mais on espère revoir ces « sorcières à paillettes » !
*Quelques déboires ferroviaires ont empêché OOMA d’arriver jusqu’à nous. Nous les attendons le 1er août vers 19h…
PS : Le Knobil Trio a obtenu le premier prix, « prix de la ville de Crest », de cette édition du concours du Crest Jazz
