03/08/2024 – Da Carmine, deuxième prix du concours en ouverture de la dernière soirée du Crest Jazz

03/08/2024 – Da Carmine, deuxième prix du concours en ouverture de la dernière soirée du Crest Jazz

Walking on sunshine

Da Carmine, lauréat du second prix se retrouve à remplacer le gagnant par un malheureux concours de circonstances ayant empêché Knobil (voir ici) de se produire en ouverture de l’ultime soirée de cette quarante-huitième édition. Claire Nouet est au chant, Jean Saint Soubert Bié au piano, Ethan Denis à la contrebasse et Pierre-Eden Guilbaud à la batterie.

Leur répertoire de la veille (voir ici) s’est légèrement modifié dans l’ordonnancement des morceaux. Il s’est aussi étoffé de deux titres dont un arrangement swinguant de In a sentimental mood de Duke Ellington. Le concert s’achève encore par le trépidant Pipo et son absence de paroles mais une voix qui scatte à loisir en sonorités vocales et autres onomatopées, le quartet osant enfin un salvateur lâcher prise !

Le passage de la scène du village à la grande scène de l’espace Soubeyran (enfin copieusement garni !) s’accompagne d’un volume sonore plus conséquent, d’éclairages, malgré le jour encore présent, et d’un espace de jeu plus important. La différence la plus notable est la qualité du son du piano à queue Steinway qui magnifie le jeu de Jean. Pour le reste, la puissance sonore met mieux en valeur les chansons proposées par ces anciens élèves du Centre des Musiques Didier Lockwood. Le regretté violoniste s’était lui-même produit sur cette même scène en 2012 et 2015. La petite et la grande histoire du jazz ne s’écrivent-elles pas aussi dans ses festivals ?

Claire semble émue de jouer, pour la première fois devant une assistance si nombreuse. Elle a d’ailleurs écourté ses présentations. Elle n’a cependant pas manqué d’évoquer leur premier clip autour de la chanson Triste mélodie. Elle a aussi rappelé leur présence sur les plateformes et les réseaux sociaux… Eh oui, nous sommes au XXIème siècle !

Au concours, il y a forcément la pression d’être jugé sur un set de quarante-cinq minutes. Sur la grande scène, il y a l’espoir d’être apprécié dans un set d’une heure par un public qui ne vous connaît pas et surtout, n’est pas venu pour vous. Force est de constater que le pari a été gagné. Ils ont été écoutés, ils ont été applaudis !

À qui le tour ? Réponse dans un an…

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