02/08/2024 – Conférence : « Le jazz débarque dans nos souvenirs » au Crest Jazz

02/08/2024 – Conférence : « Le jazz débarque dans nos souvenirs » au Crest Jazz

« Le souvenir présuppose une part d’oubli » (Maurice Blanchot), Nicolas va nous montrer, au travers des productions musicales des deux bords de l’Atlantique, comment se sont construits les souvenirs de part et d’autre.

La session débute par une version de In the mood, titre emblématique de la libération qui évoque pour tout le monde la liberté retrouvée en France, en Belgique… et même en Allemagne.

La libération est une fête, une explosion, une liesse populaire, d’où la popularité universelle des tubes de Glenn Miller. Nous entendrons Moonlight serenade.

Nous passons ensuite à Fleur de Paris, de Jacques Helian délicieusement « vintage » cette fleur du « retour des beaux jours … aux couleurs bleu, blanc, rouge «, puis Bing Crosby I’ll be seing you, dans une version sirupeuse à souhait, rien à voir avec celle de Billie Holiday d’une intensité poignante, écoutée ensuite. Deux versions de la même année, 1944.

Après le décès le 15 décembre 1944 de Glenn Miller, d’autres orchestres des forces armées continuent de tourner à Paris et n’ont qu’un seul nom à la bouche Django. L’orchestre des transports reprend Djangology avec Django Reinhardt comme soliste. Une interprétation toute tournée vers la danse. Côté français nous entendons la version de la Marseillaise Echoes of France par Grappelli et Django, version alors interdite de radio.

Au rayon des souvenirs, Nicolas évoque les V-Discs (les Victroy Discs, voir ici) produits par la radio des forces armées américaines pour soutenir le moral des troupes.

On finit par Moppin’ and Boppin de Fats Waller (et son orchestre) et un autre V-Disc, de Louis Armstrong en compagnie de Jack Teagarden, du grand art.

Souvenirs, souvenirs….

Comme d’habitude, nous sommes sidérés par la connaissance encyclopédique de Nicolas sur tout ce qui touche de près ou de (très) loin au jazz. Respect !

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