La vingt-cinquième édition de Parfum de Jazz tire sa révérence.
Sa présidente Catherine Vilalta s’est félicitée, avec une certaine émotion, du succès de cette première saison de la nouvelle équipe et a remercié chaleureusement les soixante-quinze bénévoles efficaces et sympathiques sans qui rien aurait été possible. Remerciements bien mérités.
Le temps pluvieux n’a pas permis au dernier concert de se faire sous les étoiles, mais dans la salle de La Palun, ce qui n’a pas empêché le public de venir nombreux écouter la chanteuse et compositrice Cathy Heiting et son quintet.
Après un parcours universitaire et professionnel dans le vin et dans les langues appliquées, Cathy Heiting débute le chant à vingt-six ans. Depuis, elle s’est affirmée et a trouvé sa place dans le paysage du jazz.
Cathy est un personnage haut en couleurs, avec qui ses compagnons de route musiciens ne doivent pas s’ennuyer tous les jours : Renaud Matchoulian à la guitare, Ugo Lemarchand au saxophone ténor et au piano, Lilian Bencini* à la contrebasse et Samuel Bobin à la batterie.
Ses qualités de comédienne et de metteuse en scène, utilisant l’humour avec facilité, donnent un ton original et apprécié à ce concert dédié à l’amour, l’amour inconditionnel qu’elle nous invite à explorer. C’est d’ailleurs le titre de son dernier album : Inconditionnal.
A travers les différents morceaux, Cathy évoque avec beaucoup d’humanité et d’ironie l’amour sous toutes ses formes, jouant de sa voix chaude et puissante, appuyée par des musiciens connectés à son univers tout empreint de bienveillance et de drôlerie.
Le ton est donné : le premier morceau est dédié aux relations qui durent : « aux vrais gentils, ceux qui écoutent quand tu demandes comment ça va ? » The roses. Vient ensuite l’amour, avec un grand A qu’elle décline à l’envers : du pardon Roses après la séparation (« pour me sortir de cet amour toxique, j’ai dû me trancher les deux bras ! » Crazy, à la découverte des premiers émois (« je suis bien avec toi ») He knows. La voix est puissante, douce, ample, déclinée en fonction des émotions éprouvées.
Mention spéciale au pianiste-saxophoniste et au guitariste pour la qualité de leur jeu, en symbiose avec le swing produit par l’irrévérencieuse vocaliste, qui n’hésite pas à faire un pas de côté et à prendre du recul par rapport à ces sentiments !
Pour évoquer le décès de sa sœur France, elle nous propose un « morceau simple et gentil comme elle » What remains sister, de même qu’elle fait une déclaration d’amour à ses fils The youngest One et I cannot argue with you, you’re too funny. Et pour tout le monde, pour les êtres chers et pour les histoires d’amour qui finissent bien, Cathy souhaite A drop of blue, The beloved ou PLS (Positive Love Song).
Un univers coloré, plein d’enthousiasme et de bienveillance, une musique joyeuse et puissante, une présence pêchue et drôle, voilà ce que nous a offert le Cathy Heiting Quintet pour ce dernier concert, chaleureusement applaudi par le public.
*: NdlR dont c’est le premier concert avec ce projet
