C’est l’ouverture du neuvième Imperial Annecy Festival ce mardi 13 août et c’est le Suricats Septet qui va jouer en cette fin d’après-midi sur la magnifique terrasse de l’Impérial Palace face au lac d’Annecy.
Louis Armstrong indique que le terme cats est utilisé par les musiciens de jazz pour se désigner entre eux et c’est donc une union entre le terme cats et le petit mammifère suricate, sentinelle du désert qui explique le nom du groupe qui va se produire devant nous.
Ce groupe a été formé autour de Jean-François Bonnel, professeur au conservatoire d’Aix-en-Provence, quelques-uns des élèves du conservatoire font partie de cet ensemble.
Nous avions à la clarinette et au soprano Jean-François Bonnel, José Doutre à la batterie, Maryline Ferrero au piano, Coline Fourment à la trompette et au chant, Maxime Merlin à la guitare, au ténor et au chant, Elise Sut au tuba et Marcel Téton au banjo et au violon. Pas de contrebasse dans cet orchestre, celle-ci étant avantageusement remplacée par l’excellente tubiste Elise Sut qui a su tout au long de ce concert être la colonne vertébrale de cette formation.
Le répertoire est basé sur la musique de la Nouvelle-Orléans des années 1920 avec la particularité que tous ces standards ont admirablement été arrangés par Jean-François Bonnel, qui est aussi un excellent improvisateur. Aussi, dès le premier morceau, ça pulse, ça swingue et le sourire d’apparaître sur les visages des spectateurs présents.
Bien sûr, cette musique ne peut se jouer sans que chaque musicien puisse s’exprimer lors d’improvisations sur les divers instruments. Tous ont collé parfaitement au style et on s’est retrouvé à la Nouvelle-Orléans en 1920. Même les voix des deux chanteurs Coline Fourment et Maxime Merlin ont pris les mêmes intonations que celles que nous entendons sur les enregistrements de ces années-là.
L’orchestre a successivement joué, Rose Of The Rio Grande ; Elsa’s Dream ; Old Stack ; O’Lee Blues ; I Wish I Were Twin ; The Devil’s Gonna Get You ; Oh Daddy Blues ; Delta Bound ; I’m Sorry I Make You Cry ; Four String Joe ; Meet Me Tonight In Dreamland ; Nobody’s knows you when… ; Pleasure Mad et le concert s’est terminé sur Just A Mood un morceau de Benny Carter très longuement applaudi par les nombreux spectateurs présents sur la terrasse de l’Impérial Palace.