19/08/2024 – Diane Tell à l’Imperial Annecy Festival

19/08/2024 – Diane Tell à l’Imperial Annecy Festival

Philippe Martel et Kristin Marion présentent la soirée et se réjouissent que les soirées jazz du Imperial Annecy Festival soient toutes « sold out ».

La scène est plongée dans le noir, la chanteuse québécoise Diane Tell arrive seule, s’empare d’une guitare et entame un Je pense à toi comme je t’aime a cappella avant de s’accompagner. La voix n’a pas changé, le jeu de guitare est fluide. La présence en scène est rayonnante et le sourire maximum. Après toutes ces années, la chanteuse semble toujours aussi heureuse de se retrouver face à son public. En effet, les discussions entendues çà et là dans la queue avant l’ouverture des portes montrent bien qu’une bonne partie de l’auditoire est composée de fans de la première heure.

Entrée en scène des musiciens. La chanteuse est accompagnée d’un quartet placé sous la direction du jeune et brillant multi-instrumentiste québécois Julien Fillion ; de l’excellent batteur néo-brunswickois Olivier Bourgeois ; du bassiste et contrebassiste français établi à Québec Olivier Babaz et enfin du pianiste basque, vieux compagnon de route depuis plus de vingt ans, Christophe Ithurritze. Une belle équipe de musiciens qui connaissent toutes les ficelles du jazz et vont tout au long du concert s’attacher à en insuffler l’esprit.

Avec le second titre, Rue de la flemme de Boris Vian on se dit que ça va virer « jazz » . En 2022, Diane Tell avait sorti l’album « Dr Boris & Mr Vian » qui faisait la part belle à l’esprit de Saint-Germain des prés et ses zazous. Elle glisse une citation de Sympathique (« …Je ne veux pas travailler »…) (des Pink Martini), dans son interprétation. Ce qui fait sourire tout le monde.

Ensuite, la chanteuse retourne à ses titres emblématiques comme Cinémas Bar ; Gilberto ; Souvent, longtemps, énormément et d’autres avant de passer au très attendu Si j’étais un homme, très applaudi dès les premières notes. Pour ce titre phare, elle est seulement accompagnée du piano de Christophe Ithurritze, et de la contrebasse d’Olivier Babaz. Texte délicat et émotion sont au rendez-vous.

On reconnait encore un autre de ses tubes, La légende de Jimmy.

Entre chaque série de chansons, Diane Tell prend le temps de s’adresser au public et de se raconter.

Elle présente longuement la reprise de Bill Withers Use me qui devient ici Use moi.

Diane Tell lâche ses guitares pour interpréter Je suis en amour et finir le concert les mains libres.

Arrive le salut final, chaudement applaudi, avant un rappel joué en duo en bord de scène avec le seul Julien Fillion au sax ténor tout doux sur Une.

Côté jazz, nous sommes restés sur notre faim, en dépit de la qualité des arrangements et de l’accompagnement du quartet, la chanteuse ayant préféré faire un « tour de chant » pour satisfaire son public, plutôt que de se risquer à jazzifier son show alors qu’on la sait très bonne dans l’exercice, notamment avec des reprises de standards.

 

  • Diane Tell : voix, guitares acoustiques
  • Julien Fillion : guitares électriques, sax ténor, direction musicale
  • Olivier Babaz : contrebasse, basse
  • Alain Bourgeois: batterie
  • Christophe Ithurritze: claviers

 

Set-list :

  • Je pense à toi comme je t’aime
  • Rue de la flemme (de l’album « Dr Boris & Mr Vian », 2022)
  • Cinémas Bar
  • Gilberto
  • Vie
  • Souvent, longtemps, énormément
  • Haïku
  • Faire à nouveau connaissance
  • Chut
  • Chaise longue
  • Si j’étais un homme
  • La légende de Jimmy
  • Chat
  • Evolène
  • Use moi
  • Je suis en amour
  • Miami
  • et en rappel Une

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