Lorsque nous avons appris que Marc Cabrera animait la jam de rentrée du Hot Club de Lyon, nous avons voulu « aller voir », ou plutôt aller entendre cet excellent pianiste qui vient d’enregistrer avec Adrien Bernet et quelques autres un cd qui va bientôt sortir et que l’on trouve déjà sur les plateformes.
Ce soir, Marc était accompagné de jeunes musiciens talentueux : Héliodore Perrot à la contrebasse et Zacchary Leblond à la batterie;
Bien accueilli au « plus vieux club de Jazz de France » par Antoine , Samuel, Barnabé et Ludwig, je m’étonne de voir bientôt arriver de très jeunes auditeurs (dix-huit ans, me souffleront-ils, plus tard) quelques-uns, puis beaucoup : les chaises ne sont pas installées, car les jeunes en grand nombre préfèrent siroter leur bière debout en papotant, comme dans un pub. Ambiance surprenante (« C’est tous les mercredis comme ça ») que je ne trouve nulle part ailleurs dans les différents lieux de jam à Lyon, Grenoble…
Les artistes sont réclamés à grands cris. Ils finissent par s’installer sur scène. Ils proposent d’abord quelques thèmes « de chauffe » comme c’est la coutume : You’d be so nice to come home ; Blame it on my youth, une ballade qui suscite l’intérêt du jeune public. Il faut dire que les chorus sont éblouissants, au piano comme à la contrebasse. Nigerian market place, qu’Oscar Peterson a immortalisé, (Héliodore expose le thème à la contrebasse) et surtout « L’s bop » vont mettre le feu. Chorus débordant de vigueur et de finesse, 4/4 réussis avec la batterie.
Quelques musiciens se présentent : des batteurs pour tester la batterie Asba que tous apprécient (je trouve la caisse claire un peu trop « rock » mais ce n’est qu’un avis) puis un saxophoniste, des guitaristes… la soirée se prolonge. Je suis étonné de trouver le public si heureusement jeune dans un caveau de jazz, mais plutôt inattentif, et pris par les conversations.
La salle est pleine, la bière coule à flots et le jazz fait recette ? Plaignons-nous!…
[NdlR : Merci à Ludwig Laisné pour le prêt des photos]