03/10/2024 – Belmondo Deadjazz plays Grateful Dead au Rhinojazz(s)

03/10/2024 – Belmondo Deadjazz plays Grateful Dead au Rhinojazz(s)

Ce soir, Le Fil de Saint-Etienne accueille les musiciens venus pour une des deux soirées thématiques de ce Rhinojazz(s) présenté a cappella par Ludovic Chazalon, soirée Deadjazz qui se propose de revisiter les classiques de The Grateful Dead, groupe américain qui a sévi de 1965 à 1995, date de sa dissolution suite au décès de Jerry Garcia, son fondateur.

Les connaisseurs présents ne se sont pas trompés en venant savourer cette œuvre collective. Nous retrouvons les mêmes musiciens que ceux de l’enregistrement sorti le 6 octobre 2023 : Lionel Belmondo aux saxophones et à la flûte, Stéphane Belmondo à la trompette et au bugle, Eric Legnini au Fender Rhodes, Laurent Fickelson au piano et à l’orgue Farfisa, Thomas Bramerie à la contrebasse et Dré Pallemaerts à la batterie et au tambourin.

La lumière bleue et la fumée présentes sur scène leur offre un bel écrin (le photographe a peut-être de la difficulté avec ces éléments mais le résultat reflète magnifiquement l’ambiance de ce moment).

Eric Legnini entame le concert, suivi par Lionel Belmondo très engagé physiquement, puis Stéphane Belmondo, puis tout le groupe.

Pour le second morceau, c’est la trompette bouchée qui nous immerge dans un univers forestier et volatile créé par le batteur, les deux frères sont à l’unisson, Lionel prend le soprano pour un long monologue en se déplaçant sur scène, le pianiste délaisse son instrument pour revenir à l’orgue Farfisa qui sera très utilisé ce soir.

Stéphane nous salue ensuite, présente ses collègues et très anciens amis. Arrive alors Stella Blue que Jerry Garcia avait composé pour sa fille, le ton est donné par Eric au Fender Rhodes puis Stéphane campe un peu plus le décor avec sa partition de bugle tendre et veloutée, le sax ténor renforce la gaîté tendre, les autres musiciens entourent la mélodie, Thomas Bramerie nous envoûte avec un solo de contrebasse, le piano primesautier attend le retour du bugle et cette ballade se conclut doucement avec la batterie métronomiquement légère. Nous avons vraiment l’impression pendant ce moment suspendu que la petite Stella nous faisait partager sa vie d’enfant joyeuse !

Stéphane remercie le festival, Lionel embouche une flûte en bois, Stéphane fait des bruitages avec sa bouteille d’eau, la batterie est frappée avec les mains, la contrebasse devient également une caisse de résonance, frappée à la main. Lionel, pour un long morceau diversifié, reprend le sax soprano rejoint par Stéphane à la trompette… et le groupe communie…

Le public, après leur salut, les réclame et ils reviennent pour Wharf Rat (présenté par Lionel et qui ne figure pas sur l’album précité, mais sur un original de 1971 du Grateful Dead), sous des spots rouges clignotants et ils finissent sous un éclairage fixe rouge.

Les absents ont eu tort, comme toujours ! Sont-ce les notions de mort, les crânes, le nom et les références psychédéliques du groupe référencé ?

Mais, ils auraient cependant fort apprécié l’arrangement positif qu’en a fait Lionel pour ses artistes talentueux, ce concert où chaque instrument a été magnifié. Quel beau moment de JAZZ !!!

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