Saint-Paul-en-Cornillon, charmant petit village niché dans les gorges de la Loire, sa chapelle romane de toute beauté. Une vieille histoire avec le RhinoJazz(s), cela fait plus de dix ans que cette église accueille un concert du festival.
Place aux musiciens.
» Au départ, on voulait faire un big band et comme il fallait faire des économies … on a gardé que les meilleurs… ou pas ». Ainsi Rémi Gaudillat lance-t-il les présentations avec l’humour qu’on lui connaît. Toujours est-il que ce projet est un duo avec, donc, Rémi à la trompette et au bugle et Aymeric Sache aux saxophones baryton et alto.
Ils vont nous proposer un répertoire dénommé « Kiosque » parce que ça se veut de la musique de rue, de fanfare avec de la gaîté et de l’entrain.
Cela débute par Le ciel sur la tête, suit un thème de François Rolin, inspirateur d’Aymeric Sache. Les deux soufflants ont réarrangé le répertoire pour que les instruments se complètent et évitent une certaine lassitude harmonique liée à la nature des instruments. C’est forcément vif et rapide.
Un autre ami, Louis Sclavis leur fournit Zito, musique très « B.O. de film italien », gaie et entraînante ; puis La vie des autres, une valse courte et légère.
Direction l’Afrique du Sud avec un morceau de Chris McGregor qui sera suivi plus tard par un autre du même compositeur, un morceau enlevé (et « casse-gueule », nous prévient Rémi).
Laurent Vichard le clarinettiste du Possible(s) Quartet a un écrit un « tango » (pas très argentin) repris ici ce soir.
Rémi propose une de ses compositions, L’armée des poètes.
Ce court concert nous aura montré une fois de plus ce que des soufflants ingénieux peuvent offrir en l’absence d’une section rythmique.
