15/10/2024 – Elliavir à Villeurbanne pour le RhinoJazz(s) et Un Doua de Jazz

15/10/2024 – Elliavir à Villeurbanne pour le RhinoJazz(s) et Un Doua de Jazz

L’accueil de ce soir est fait avec la présentation des animations à l’Astrée par un permanent du lieu dont c’est la vingt-quatrième édition ! Pour Un Doua de Jazz, dont c’est la trente-et-unième édition, l’organisateur étudiant qui nous parle nous précise qu’il est entouré de trente bénévoles.

Arrive alors Elliavir qui vient nous faire entendre principalement son album Rewind. Nous pourrons apprécier le talent de Lou Rivaille (chanteuse et compositrice) entourée de Christophe Waldner au piano, Cyril Billot à la contrebasse, Maxime Mary à la batterie et Rémi Flambard à la trompette et au bugle.

Illusion introduit à la trompette magnifie la voix de Lou et le voyage commence. Lou salue et nous présente ce voyage qui commence près de Chambéry où elle composa Lovettaz, le bugle, le solo de piano puis les sublimes vocalises accompagnées par Rémi sont entourées par la batterie alternant balais et baguettes, le bugle reprend alors toute sa place rejoint par les autres artistes.

Lou présente alors Rémi, le voyage se poursuit dans sa chère Bretagne, le piano se distingue encadré par la batterie et la contrebasse qui entame alors un solo rapide. Rémi reprend le thème de Hold out hope.

Lou présente Christophe et Cyril, nous remercie pour notre écoute, nous fait voyager alors dans le Morbihan pour Kersine, solo de piano, chant, solo de trompette, le tempo est vif, puis la mélodie redevient plus tendre avec le batteur qui utilise les mailloches.

Puis un orage se dessine dans le ciel (bravo à l’éclairage blanc saccadé !), un unisson voix-trompette nous subjugue, l’énergie est palpable. Pour l’automne, Lou nous propose un nouveau morceau, interprété en trio, qu’elle a intitulé Trio mushroom, l’union parfaite du groupe après que Lou a chanté a capella puis Rémi l’a rejointe au bugle et la contrebasse nous suggère véritablement une promenade dans les bois avec « un rayon de soleil qui traverse les arbres ».

Quand les cloches du batteur introduisent la chanson suivante, Rémi sort de scène pour laisser la place au scat de Lou, aux syncopes, le chant est de plus en plus rapide, Rémi revient, le solo de maxime est foisonnant, le tempo ralentit et la fin s’apaise.

Pour le cri du cœur de Lou, Once upon a land qu’elle nous présente en lisant un texte qu’elle préfère avoir écrit pour être précise, nous aurons une évocation de la guerre au Moyen Orient et le cessez-le-feu sera réclamé par une très longue plainte poignante de la trompette de Rémi, un solo magnifiquement triste puis le rythme saccadé et la basse énergique, tandis que les lumières rouges entourent en cadence le chant suppliant et crié de Lou, les mailloches et les baguettes rythment le plaidoyer et un superbe unisson terminent le tout.

Lou représente ses amis musiciens, remercie encore, et pour nous quitter, prend sa kalimba pour Walking in the air qu’elle entame a capella, l’histoire de ce petit garçon qui fait un bonhomme de neige et s’envole avec lui au matin… piano étouffé, balais, baguettes, voix forte, engagée, les musiciens suivent Rémi qui reprend le thème, communion parfaite, le public fredonne (et fredonnera longtemps encore) et quelques larmes perlent dans les yeux de spectateurs émus par cette œuvre.

Nous suivons Elliavir depuis longtemps, mais à chaque concert, nous sommes de plus en plus émus par la cohésion talentueuse du groupe, le bonheur et l’émotion qu’ils nous renvoient en partageant leur complicité, leur talent et leur beauté d’âme et de jeu.

Merci !

 

[NdlR :merci aussi à Philippe Sassolas, pour le prêt de ses photos]

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