11/04/2025 – Catali Antonini Quartet chez Mademoiselle Simone

11/04/2025 – Catali Antonini Quartet chez Mademoiselle Simone
Le restaurant de cet hôtel de Perrache prend résolument ses quartiers jazz et affiche une programmation qui pourrait faire pâlir certains clubs : trois soirées et un brunch dominical. Un vrai parti pris !
Ce soir, nous retrouvons la chanteuse Catali Antonini entourée de son fidèle trio : Stéphane Pelegri au piano ; Greg Théveniau à la basse et Hervé Humbert à la batterie.
Le groupe présente une partie de leur dernier album « L’océan sonore ».
 
Cela commence par Figli dell’Egeo. D’emblée, nous sommes plongés dans ce jazz méditerranéen revendiqué. La voix et les trois musiciens jouent « en retenue ».
Nous ne sommes pas dans une salle de spectacle, mais dans un lieu où des personnes dînent avec les oreilles grand ouvertes.
L’océan sonore qui a donné son titre à l’album poursuit le récital.
You don’t know what love is est le premier standard de la soirée. Il faut tendre l’oreille pour reconnaître le thème, tellement l’appropriation est personnelle.
Angoscia (arrangé par Alfio Origlio) est une sorte de tango corse qui raconte comment se déroulait (ou du moins comment devait se dérouler) le « flirt » sur l’île de beauté. Autant vous dire que ce n’est pas simple.
Puis l’on retourne vers un morceau de leur dernier album L’anno delle 13 lune (L’année des treize lunes), une année très particulière pour Catali.
 
Après une pause, le concert reprend avec des compositions comme Cerco qui laissent une belle liberté au trio. Stéphane se lâche comme il faut.
Auparavant Catali a repris At last.
Autre standard, très remanié par Stéphane Pelegri, Sign of the times, nous sommes très loin de la version de Sign « ☮︎ » the Times  de Prince, et c’est bien aussi.
On passe ensuite à un titre plus « politique » avec Dienda de Kenny Kirkland dont les paroles ont été inspirées à Catali par l’activiste namibienne Elma Dienda, qui a œuvré pour la cause des femmes africaines. Jolie alliance d’un thème musical riche et d’une noble cause. Au passage Greg nous gratifie d’un chorus dont il a la manière.
Ce second set s’achève sur une version très « antoniniesque » et africanisée de Song for my father d’Horace Silver où une fois de plus Hervé Humbert nous aura fait la démonstration de sa délicatesse à la batterie.

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