10/04/2025 – Fabrice Tarel Quartet invite Alexandra Ridout au Solar

10/04/2025 – Fabrice Tarel Quartet invite Alexandra Ridout au Solar

On se serait cru quelque part dans Londres jeudi dernier, avec un quartet résolument ancré outre-Manche. En effet, le compositeur Fabrice Tarel a beau être de la région, c’est en Angleterre qu’il s’est réellement formé, sortant diplômé en piano-jazz du Leeds College of Music. Depuis, il ne cesse de conforter ses liens musicaux avec une Albion sympatoche. Par exemple, c’est au Royaume-Uni qu’en 2006, il a créé l’un de ses premiers trios. C’est aussi avec le guitariste britannique Tom Ollendorff qu’il a publié l’an dernier l’album London Vibes. Cette fois, sur le plateau-jazz ligérien, il était accompagné par la jeune trompettiste Alexandra Ridout. Née en 1998 à Aylesbury, elle vit depuis à New-York, où elle est une sidewoman très demandée, tout en proposant aussi ses propres compositions. A leurs côtés, se trouvaient deux autres excellents musiciens: le contrebassiste Cyril Billot et le batteur, d’origine anglaise of course, Andy Barron. Voilà pour une bio rapide qui met en lumière la singularité de ce quartet, nourri à des terroirs aussi divers que fertiles. On les connaît un peu dans le coin puisqu’ils sont déjà venus en décembre 2024 au château de Saint-Victor-sur-Loire (et se produiront par ailleurs au Hot Club de Lyon en décembre 2025). Quant à Fabrice Tarel, s’il était déjà venu à Sainté pour faire partie du jury du Conservatoire aux côtés de Ludovic Murat, c’était une première au Solar. Ce fut une belle découverte pour lui: « C’est un lieu magnifique, prenez-en soin ! ». Et une belle rencontre pour la majorité du public.

Le quartet a interprété plusieurs de ses nouvelles compos, dont l’enregistrement donnera bientôt lieu à la sortie d’un album, ainsi que d’anciens titres, tels Suite for freedom (tiré de London Vibes). Il est inutile de décliner les superlatifs pour décrire le jeu de chacun. Tous sont au top. On retiendra le doigté à la fois précis et sensible du pianiste, le souffle créatif de la trompette et la rythmique en équilibre parfait sur d’élégantes mélodies. Mais dans cette partition résolument moderne -et c’est entièrement subjectif-, il y eut des instants où la mayo avait du mal à prendre, comme s’il manquait l’étincelle ou la moutarde pour épicer ce projet parfois trop maîtrisé… Me trompè-je ?

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